L'indice Dow Jones a cédé 0,24%, soit 53,50 points, à 22.296,09. Le S&P-500, plus large, a perdu 5,56 points, soit 0,22%, à 2.496,66. Le Nasdaq Composite, à forte pondération technologique, a reculé de son côté de 56,33 points (-0,88%) à 6.370,59.

Le ministre nord-coréen des Affaires étrangères a accusé dans la journée le président américain Donald Trump d'avoir déclaré la guerre à la Corée du Nord par des propos tenus au cours du week-end. Ri Yong-ho a ajouté que Pyongyang se réservait le droit de riposter, y compris en abattant des bombardiers américains qui ne se trouveraient pas dans son espace aérien.

Les déclarations du ministre nord-coréen des Affaires étrangères affirmant que les Etats-Unis avaient déclaré la guerre à la Corée du Nord sont "absurdes", a ensuite dit la porte-parole de la Maison blanche.

"Nous ne voulons pas que cela continue, cette guerre des mots où une erreur peut arriver à tout moment", a déclaré Jason Ware, chargé des investissements chez Albion Financial.

Les actifs jugés sûrs, comme l'or et les emprunts du Trésor américain, ont augmenté en raison des incertitudes géopolitiques tandis que l'indice de volatilité VIX du CBOE, surnommé "l'indice de la peur", a atteint en séance un pic de deux semaines et demie à 11,21 points.

Avec une chute de près de 1,5%, l'indice S&P regroupant les valeurs technologiques a, de loin, subi la plus forte du jour, avec notamment un recul de 4,50% de l'action Facebook.

Malgré cette vive baisse, cet indice continue d'afficher la meilleure performance depuis le début de l'année, avec un gain de près de 23%.

CRAINTES DE DÉSAFFECTION POUR LES TECHNOS

Mais, en raison de cette poussée, l'indice S&P technologique se traite à 18,4 fois les bénéfices estimés, se rapprochant ainsi de son pic remontant à avant la crise financière de 2007-2009, selon des données Thomson Reuters Datastream.

Le recul du nombre des valeurs du secteur ce lundi fait dire à certains acteurs du marché qu'il est peut-être sur le point d'être délaissé par des investisseurs en quête d'opportunités meilleur marché.

Ainsi un quart des 68 valeurs composant l'indice technologique ont récemment connu des chutes de 10% ou plus, ce que nombreux de spécialistes de Wall Street qualifient de correction. Même Apple, du fait notamment des craintes concernant les derniers iPhone se rapproche de ces 10% de baisse.

Le titre de la première capitalisation boursière mondiale est en effet en baisse de 8,38% depuis le début du mois même s'il conserve un gain de près de 30% depuis le début de l'année.

Le recul du compartiment technologique a quelque peu été compensé par l'envolée, de de 1,46%, d'un secteur énergétique dopé par la poursuite de la remontée des cours du pétrole.

Les cours du pétrole ont en effet terminé en hausse de plus de 3% lundi sur le marché new-yorkais Nymex, évoluant à un pic de plus de deux ans, après les déclarations de plusieurs représentants de pays producteurs selon lesquels le marché progressait vers l'équilibre à la faveur de l'accord de réduction de la production.

L'action Exxon Mobil a ainsi inscrit la plus forte hausse du Dow Jones, avec un gain de 1,35%.

La bonne tenue du pétrole est intervenue malgré la hausse du dollar, qui a notamment gagné près de 1% après les élections législatives allemandes, à l'issue desquelles la chancelière Angela Merkel doit s'atteler à la difficile composition d'une coalition au sein d'un Parlement où l'extrême-droite occupe désormais la troisième place.

Ailleurs dans la cote, Allergan a de son côté vu son titre gagner 3,40% après que le laboratoire pharmaceutique a autorisé le rachat de quelque deux milliards de dollars de ses propres titres.

Quelque 6,42 milliards de titres ont été échangés, soit un total supérieur à la moyenne quotidienne de 6,02 milliards observée au cours des 20 dernières séances.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français)

par Chuck Mikolajczak