New York (awp/afp) - Wall Street a terminé en net repli lundi sous la pression d'un accès de faiblesse du secteur technologique et du regain de tensions avec la Corée du Nord: le Dow Jones a cédé 0,24% et le Nasdaq 0,88%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a reculé de 53,50 points à 22.296,09 points et le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 56,33 points à 6.370,59 points.

L'indice élargi S&P 500 s'est replié de 0,22%, ou 5,56 points, à 2.496,66 points.

"On a assisté à une belle rotation entre les secteurs", a estimé Adam Sarhan, 50 Parks Investment.

"Les valeurs de la technologie ont comme la semaine dernière continué de se replier tandis que d'autres actifs sous-évalués, comme les petites capitalisations, ont bien progressé", a-t-il avancé.

L'indice regroupant les valeurs de la technologique au sein du S&P 500 a lâché 1,42%.

Apple a notamment perdu 0,88% à 150,55 dollars. "C'est peut-être lié à un peu de déception sur les premières ventes de l'iPhone 8", commercialisé depuis vendredi, "même si l'enjeu est surtout sur l'iPhone 10", qui sera disponible début novembre, a relevé Art Hogan de Wunderlich Securities.

Facebook, qui a renoncé vendredi après une levée de boucliers de certains actionnaires à créer une nouvelle catégorie d'actions qui auraient permis à son patron-fondateur, Mark Zuckerberg, de pérenniser son contrôle sur le groupe, a reculé de 4,50% à 162,87 dollars.

L'indice Russell 2000, qui regroupe des entreprises à la petite capitalisation, a de son côté atteint un sommet en cours de séance.

Les valeurs du secteur de l'énergie regroupées dans le S&P 500, portées par la hausse du baril de brut à son plus haut niveau en cinq mois à New York, ont également bien progressé (+1,47%).

Les investisseurs ont par ailleurs été échaudés par le regain de tensions géopolitiques entre Washington et Pyongyang, le chef de la diplomatie nord-coréenne, Ri Yong Ho, accusant lundi le président américain, Donald Trump, d'avoir "déclaré la guerre" à son pays, une affirmation qualifiée d'"absurde" par la Maison Blanche.

Le marché obligataire progressait: signe d'un intérêt accru, le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans reculait vers 20H35 GMT à 2,217%, contre 2,250% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,759%, contre 2,780% à la précédente clôture.

- Target augmente son salaire minimum -

Les interventions des présidents d'antennes de la banque centrale américaine (Fed) Charles Evans, Neel Kashkari et William Dudley étaient également surveillées alors que l'institution a laissé entendre la semaine dernière qu'elle prévoyait toujours une nouvelle hausse des taux d'ici à la fin de l'année.

Pour M. Dudley, l'impact des ouragans Harvey, Irma et Maria sur l'économie américaine va compliquer les prévisions économiques à court terme mais ne devrait pas menacer la croissance et la poursuite du relèvement graduel des taux.

M. Evans a estimé de son côté qu'il serait avisé de maintenir les mesures accommodantes de la banque centrale tant que l'inflation ne s'approchait pas plus près des 2%.

Sur le front des valeurs, le conglomérat General Electric est monté de 0,97% à 25,11 dollars après avoir cédé une division de solutions industrielles au groupe d'ingénierie helvético-suédois ABB pour 2,6 milliards de dollars.

General Motors s'est apprécié de 2,23% à 40,30 dollars après le relèvement de la recommandation des analystes de Deutsche Bank, qui estiment que le groupe bénéficie d'une longueur d'avance sur ses concurrents dans le secteur des voitures sans conducteur.

La chaîne de magasins Target, qui a annoncé son intention de relever son salaire minimum à 15 dollars de l'heure d'ici fin 2020, a reculé de 0,73% à 58,55 dollars.

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