L'indice Dow Jones a gagné 0,33% à 24.585,43 points. Le S&P-500, plus large, a cependant cédé 0,05% à 2.662,85 points. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 0,20% à 6.875,80 points.

La Réserve fédérale américaine a, sans surprise, relevé mercredi ses taux d'intérêt pour la troisième fois de l'année, mais, malgré une accélération anticipée de la croissance de la première économie mondiale, la banque centrale a laissé inchangées ses perspectives en matière de politique monétaire pour les années à venir.

La mauvaise tenue du compartiment financier, qui a cédé 1,3% sur la séance, est en grande partie responsable du surplace du S&P 500, qui avait clôturé à un niveau record mardi.

"Le communiqué de la Fed était relativement accommodant, ce qui est plutôt un facteur positif pour les actifs à risque", a déclaré Bill Stone, chargé des investissements chez PNC Wealth Management.

Malgré une révision à la hausse de ses prévisions de croissance et malgré une évaluation plutôt positive des effets de la réforme fiscale de Donald Trump sur l'activité économique, la Fed ne voit pas l'inflation atteindre son objectif de 2% cette année.

Cette inquiétude par rapport à l'inflation - corroborée dans la journée par des statistiques montrant que l'indice des prix à la consommation "core" s'est tassé en novembre - explique, aux yeux du nombre d'acteurs de marché pourquoi la Fed s'en est tenue, comme en septembre, à une perspective de trois hausses de taux en 2018 et non pas quatre, comme certains l'avaient anticipé.

RECUL DU DOLLAR ET DES TREASURIES

Sur le marché des changes, le dollar a creusé ses pertes face à un panier de devises de référence dans le sillage du repli des rendements obligataires américains.

Le rendement des emprunts d'Etat à deux ans est retombé vers 1,78% alors qu'il évoluait à plus de 1,85% avant les annonces de la Fed. Celui des Treasuries à 10 ans évolue autour de 2,35% contre 2,38% avant la parution du communiqué de la banque centrale.

Les cours du pétrole ont de leur côté souffert de l'annonce d'une hausse plus forte que prévu des stocks d'essence aux Etats-Unis la semaine dernière.

"La Fed est accommodante en termes de relèvement des taux pour 2018; elle prévoit seulement trois hausses et non quatre. En résumé, sa vision sur la croissance économique est légèrement moins optimiste que ce à quoi le marché s'attendait", indique Naeem Aslam, analyste marchés chez ThinkMarkets.

Lors de sa conférence de presse, la présidente de la Fed Janet Yellen a souligné que la faiblesse "surprenante" de l'inflation cette année était essentiellement un phénomène transitoire.

En plus de la Fed, les intervenants de marché gardent également à l'oeil les progrès au Congrès de la réforme fiscale portée par l'administration Trump, considérée comme étant favorable au marché actions.

Les chefs de file républicains du Sénat et de la Chambre des représentants sont parvenus dans la journée à un accord sur cette réforme fiscale, abaissant l'impôt sur les sociétés de 35% à environ 20%, soit la plus grande refonte de la fiscalité américaine depuis 1986.

Quelque 6,77 milliards de titres ont été échangés ce mercredi, soit un total légèrement supérieur à la moyenne de 6,53 milliards observée au cours des 20 dernières séances.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français)

par Sinead Carew