* Le Dow a gagné 1,49%, le S&P-500 1,22% et le Nasdaq 1,15%

* Nombreux mouvements dans le secteur des biotechnologies

* La volatilité reste de mise avant les résultats (actualisé avec dollar, marché obligataire)

par Caroline Valetkevitch

NEW YORK, 30 mars (Reuters) - La Bourse de New York a connu lundi une séance de rebond après les pertes enregistrées la semaine dernière, plusieurs opérations de fusions et acquisitions, notamment dans le secteur des biotechnologies, favorisant ce mouvement de hausse.

Les 10 grands indices sectoriels du Standard & Poor's 500 ont fini en hausse. Celui des valeurs de l'énergie a affiché la meilleure performance (+2,1%) malgré la légère baisse des cours du pétrole, à 48,68 dollars le baril pour le brut léger américain, en raison de la possibilité d'un accord levant les sanctions occidentales contre l'Iran.

L'espoir de nouvelles dépenses d'investissement et d'un assouplissement supplémentaire de la politique monétaire en Chine a aussi contribué à renforcer l'appétit pour le risque à Wall Street.

Le marché pourrait rester volatile jusqu'au début de la saison des résultats, qui ne battra pas son plein avant mi-avril. Les investisseurs attendent aussi les chiffres de l'emploi du mois de mars mais ils ne pourront y réagir immédiatement puisque cette statistique sera publiée vendredi, jour saint pour les chrétiens et donc de fermeture à Wall Street.

"Je pense qu'il y a encore beaucoup de questions en suspens en ce qui concerne les données économiques, le moment où la Fed va resserrer (la politique monétaire) et bien sûr la saison des résultats", dit Michael O'Rourke, stratégiste marchés chez Jones Trading.

L'indice Dow Jones regroupant 30 valeurs vedettes a gagné 263,65 points, soit 1,49%, à 17.976,31 points. Le Standard & Poor's-500, plus large et principale référence de nombreux investisseurs, a progressé de 25,22 points (1,22%) à 2.086,24 points et le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a pris 56,22 points (1,15%) à 4.947,44.

APPLE SOUTIENT LE NASDAQ

OptumRx, filiale de l'assureur-santé Unitedhealth Group a lancé une OPA amicale de 12,78 milliards de dollars sur le groupe canadien Catamaran , dont le cours de Bourse à New York a bondi de près de 24%.

Coté sur le Dow Jones, le titre Unitedhealth a gagné 2,53% à 121 dollars.

Animé par les fusions-acquisitions, l'indice sectoriel des biotechnologies sur le Nasdaq a pris 1,1% mais reste en recul d'environ 5% par rapport à son record de clôture touché ce mois-ci. Il a perdu 5,2% la semaine dernière, sa plus forte baisse hebdomadaire en un an.

Le groupe pharmaceutique israélien Teva Pharmaceutical Industries a annoncé le rachat d'Auspex Pharmaceuticals pour 3,5 milliards de dollars, permettant au titre de ce dernier de s'envoler de 41,53% à un peu plus de 100 dollars.

Horizon Pharma (+18,2%), basé en Irlande et coté sur le Nasdaq, a annoncé l'acquisition de Hyperion Therapeutics (+7,58%), un laboratoire américain, pour 1,1 milliard de dollars en numéraire.

Autre opération, Fujifilm Holdings Corp a accepté de débourser 307 millions de dollars pour s'offrir la société américaine de biotechnologie Cellular Dynamics International , dont le cours de l'action a plus que doublé dans des volumes nourris.

Le Nasdaq a aussi été soutenu par la hausse de 2,53% du titre Apple, à 126,37 dollars, après l'annonce de résultats trimestriels supérieurs aux attentes de Hon Hai Precision Industry, principale filiale de son fournisseur taïwanais Foxconn.

Hors fusion-acquisitions, le studio d'animation Dreamworks Animation s'est adjugé 6,57%, son dernier film "Home", étant en tête du box-office américain ce week-end avec 54 millions de dollars de recettes.

Après deux semaines consécutives de recul, le dollar a pris 0,77% face à un panier de devises de référence en raison des propos vendredi de Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale américaine, évoquant un relèvement des taux d'intérêt d'ici la fin de l'année.

L'euro a pour sa part faibli face au billet vert, à 1,0810 dollar, en raison de l'impression de lenteur laissée par les négociations sur la dette de la Grèce malgré le sentiment d'urgence face à la perspective d'un défaut.

La hausse des marchés actions a limité la demande pour les Treasuries, dont le rendement à 10 ans reste néanmoins nettement sous les 2%, à 1,9562%. (Bertrand Boucey pour le service français)