New York (awp/afp) - Wall Street baissait peu après l'ouverture vendredi, dans la foulée de la publication de chiffres moins bons que prévu sur la croissance américaine et d'un recul du géant du commerce en ligne Amazon: le Dow Jones perdait 0,12% et le Nasdaq 0,36%.

Vers 14H10, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 26,15 points à 21.770,40 points et le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 22,67 points à 6.359,52 points. L'indice élargi S&P 500 cédait 7,81 points, soit 0,32%, à 2.467,61 points.

Jeudi, la Bourse de New York n'avait pas réussi à trouver de direction à l'issue d'une séance agitée: le Dow Jones avait terminé à un sommet après une progression de 0,39% tandis que le Nasdaq avait finalement reculé de 0,63% après avoir atteint un record en cours d'échanges.

Dans l'ensemble, le marché baissait, "avec le secteur de la technologie qui poursuivait sa rechute de (jeudi) après-midi tandis qu'Amazon a nettement manqué les prévisions du marché pour son bénéfice", ont mis en avant les courtiers de Charles Schwab dans une note.

Les revenus du géant américain de la distribution continuent leur ascension mais le groupe a investi massivement au deuxième trimestre, faisant fondre du même coup les bénéfices du groupe, qui a annoncé en juin le rachat de l'enseigne bio Whole Foods.

Son titre cédait 3,52% à 1.013,95 dollars, pesant à la fois sur l'indice regroupant les valeurs de la consommation discrétionnaire au sein du S&P 500, en baisse de 0,96%, mais aussi sur le Nasdaq où il est coté.

"Il est difficile de déterminer si la baisse du prix de son action est le reflet d'une authentique déception ou simplement un cas de vente au moment de l'annonce après le bond du titre", a relevé Patrick O'Hare de Briefing.

La croissance de l'économie américaine s'est accélérée au deuxième trimestre, s'établissant à 2,6% en rythme annualisé, mais est restée en dessous des attentes.

"La hausse de la consommation a été contrebalancée par une baisse de l'immobilier et un ralentissement de l'investissement des entreprises", a commenté Chris Low de FTN dans une note.

Surtout, le chiffre du premier trimestre a été revu à la baisse et s'affiche désormais à 1,2%.

Peu après l'ouverture, les investisseurs ont pris connaissance d'un léger fléchissement du moral des ménages en juillet selon une étude de l'Université du Michigan.

- Goodyear décroche -

Parmi les autres valeurs, le fabricant de jouets Mattel a déçu Wall Street en faisant part de résultats trimestriels décevants, marqués par un recul des ventes de la célèbre poupée Barbie que n'ont pas pu compenser les produits dérivés du film d'animation "Cars 3". Son titre était sanctionné et perdait 8,71% à 19,45 dollars.

Le fabricant américain de pneumatiques Goodyear décrochait de 9,82% à 32,00 dollars après avoir annoncé des résultats en recul et abaissé ses prévisions de bénéfice d'exploitation pour l'année.

La compagnie aérienne American Airlines baissait de 2,04% à 48,98 dollars après avoir fait part d'un bénéfice net en baisse pour le deuxième trimestre.

La major pétrolière Chevron a renoué avec les bénéfices au deuxième trimestre, grâce à sa cure d'austérité qui lui a permis de faire face à une baisse des prix de l'or noir comparé au premier trimestre. Son titre prenait 2,34% à 108,60 dollars.

Sa concurrente ExxonMobil a presque doublé ses bénéfices, là aussi en raison d'une baisse de ses coûts et de ses investissements, mais son action reculait de 2,93 à 78,46 dollars.

Le laboratoire américain Merck (-0,13% à 63,61 dollars) a vu ses ventes de vaccins et de l'anti-cancéreux Keytruda neutraliser l'expiration des brevets et le déclin des recettes de médicaments contre le diabète au deuxième trimestre.

L'éditeur américain de jeux vidéo Electronic Arts (0,31%à 117,23 dollars) a présenté des résultats annuels et trimestriels supérieurs aux attentes, mais livré des prévisions décevantes.

Le marché obligataire montait légèrement. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans, qui évolue à l'inverse du prix des obligations, baissait à 2,300%, contre 2,310% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,909%, contre 2,919%.

afp/al