(Actualisé avec précisions, volumes, changes et marché obligataire)

* Le Dow a gagné 2%, le S&P-500 1,95%, le Nasdaq 1,66%

* Les financières et les pétrolières ont rebondi

* Sur la semaine, le Dow perd 1,43%, le S&P 0,81%, le Nasdaq 0,59%

* Les marchés américains seront fermés lundi

par Caroline Valetkevitch

NEW YORK, 12 février (Reuters) - La Bourse de New York a fini en nette hausse vendredi grâce à un rebond des valeurs financières et des pétrolières, après cinq séances consécutives de baisse sur fond de craintes pour la santé de l'économie mondiale et la solidité du secteur bancaire.

L'indice Dow Jones, qui regroupe 30 des principales valeurs de la cote, a gagné 313,66 points, soit 2%, à 15.973,84. Le Standard & Poor's-500, plus large et principale référence de nombreux gérants, a pris 35,70 points (+1,95%) à 1.864,78 et le Nasdaq Composite a progressé de 70,68 points (+1,66%) à 4.337,51.

Neuf des dix grands secteurs du S&P ont fini dans le vert, avec en tête les financières, qui ont repris 4%.

Parmi les valeurs bancaires, principales victimes du mouvement brutal d'aversion au risque qui a secoué les marchés mondiaux ces derniers jours, JPMorgan a rebondi de 8,33%, de loin la meilleure performance du Dow, après l'annonce de l'achat de 500.000 actions par son PDG, Jamie Dimon, pour plus de 25 millions de dollars.

Le secteur a également bénéficié de l'annonce par Deutsche Bank d'une offre de rachat d'obligations pour près de cinq milliards d'euros, qui a en partie rassuré sur sa situation financière.

Bank of America a pris 7,08%, Citigroup 7,32% et Wells Fargo 4,76%.

Le secteur de l'énergie a quant à lui gagné 2,58% et celui des matériaux de base 2,85%. L'un et l'autre figurent parmi les compartiments qui ont le plus souffert ces dernières semaines.

Les cours du pétrole sont nettement remontés vendredi grâce au regain d'espoir dans une action coordonnée des grands pays producteurs pour résorber l'excédent dont souffre le marché mondial. Le baril de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a pris plus de 12% sur la journée, le Brent plus de 10%.

Autre soutien à la tendance, l'annonce d'une hausse des dépenses de consommation des ménages américains en janvier, de bon augure pour la croissance du premier trimestre aux Etats-Unis.

DOLLAR ET RENDEMENTS OBLIGATAIRES EN HAUSSE

"Il est trop tôt pour dire si (la hausse de Wall Street) marque le début d'une reprise plus soutenue mais c'est encourageant et cela montre que les actions suscitent toujours l'intérêt" en dépit de la baisse des derniers mois, note John Carey.

Les bons chiffres des ventes au détail ont parallèlement favorisé à la fois la hausse du dollar et la remontée des rendements des Treasuries.

Le billet vert s'est apprécié de 0,4% face à un panier de devises de référence et se traitait autour de 1,1250 pour un euro, en hausse de 0,6% sur la journée.

Sur le marché obligataire, le rendement de l'obligation de référence à dix ans s'affichait en fin de séance à 2,588% contre 2,52% jeudi soir.

L'indice de volatilité VIX, baromètre de l'anxiété des investisseurs, a reflué de près de 10% sur la journée.

Sur l'ensemble de la semaine marquée par le plus bas de deux ans touché mardi, le Dow a perdu 1,43%, le S&P-500 0,81% et le Nasdaq 0,59%. Mais le bilan est plus lourd pour le secteur financier, qui affiche un recul hebdomadaire de 4,2%.

Parmi les valeurs les plus entourées ce vendredi, AIG , numéro un de l'assurance commerciale aux Etats-Unis, s'est adjugé 4,9% après un accord avec l'investisseur activiste Carl Icahn, qui sera désormais représenté à son conseil d'administration.

Activision Blizzard a chuté de 7,86% après des résultats trimestriels inférieurs aux attentes.

Intercept Pharmaceuticals a bondi de 27,5% après les informations de Reuters sur le lancement par le laboratoire de biotechnologies d'une réflexion sur une possible vente après plusieurs manifestations d'intérêt d'acquéreurs potentiels.

Les volumes d'échanges ont été réduits avant un week-end de trois jours, puisque la journée de lundi est fériée aux Etats-Unis. Environ 8,7 milliards d'actions ont changé de mains sur la séance, contre 9,7 milliards en moyenne sur les 20 précédentes, selon les données Thomson Reuters.

(avec Abhiram Nandakumar; Marc Angrand pour le service français)