(Répétition sans changement d'une dépêche diffusée dimanche)
    par Rodrigo Campos
    NEW YORK, 8 décembre (Reuters) - Avec les cours du pétrole à
leur plus bas niveau depuis cinq ans, les investisseurs à Wall
Street cherchent à mesurer l'impact de cette nouvelle donne sur
les sociétés au-delà du cas évident du secteur de l'énergie.
    La question est compliquée, aussi seront-ils attentifs aux
commentaires des uns et des autres, notamment des grands groupes
industriels, lors des réunions investisseurs qui vont se
succéder d'ici Noël.
    Lundi par exemple, Dover, un groupe de l'Illinois
qui fabrique entre autres des pompes et capteurs utilisés dans
l'extraction d'hydrocarbures, réunira les analystes. Le titre a
perdu 9% sur les huit dernières séances de Bourse.
    "Sur les deux prochains trimestres, si les activités de
forage et de construction d'infrastructures venaient à ralentir,
ce sont des entreprises comme celle-ci qui en feraient les
frais", observe Kim Forrest, analyste marchés chez Fort Pitt
Capital Group à Pittsburgh.
    Le rapport annuel de Dover indique qu'il réalise le quart de
son chiffre d'affaires dans le secteur de l'énergie, activité
qu'il entendait développer lorsque ce document a été rédigé fin
2013.
    Goldman Sachs a consacré dernièrement une note de recherche
aux groupes industriels ayant une exposition au pétrole et au
gaz.
    Parmi eux, Honeywell et General Electric ont
une exposition de 15% alors que United Technologies, qui
réunit les investisseurs le 11 décembre, est "moins dépendant du
pétrole" selon les analystes de la banque.
    Honeywell communiquera sur ses perspectives le 15 décembre
et GE organise une journée investisseurs le lendemain.
    L'action GE a été moins volatile qu'à l'habitude ces
derniers temps, ce qui la rend plus vulnérable à une mauvaise
surprise, note Goldman Sachs.
    Pour Honeywell, Goldman relève que le titre a eu une
variation moyenne de 3,4% après les sept derniers points sur les
perspectives, à comparer à un mouvement de 1,9% à la suite des
huit dernières publications de résultats.
     "Il sera peut-être un peu tôt pour ces groupes de donner
des indications sur l'impact de la baisse des cours du pétrole
sur leurs résultats, que ce soit en négatif ou en positif",
tempère toutefois Tim Ghriskey, directeur des investissements
chez Solaris Group à Bedford Hills (New York).
    Dans le secteur de l'énergie, l'équation est beaucoup plus
simple pour les analystes : ils ne cessent de revoir à la baisse
leurs estimations de résultats. Lundi dernier, le consensus pour
les résultats du quatrième trimestre des valeurs de l'indice S&P
de l'énergie faisait ressortir une baisse de 11,2% sur un an,
selon les données de Thomson Reuters. Vendredi, ce recul
atteignait 14,7%.

 (avec Chuck Mikolajczak, Véronique Tison pour le service
français)