Wall Street devrait ouvrir en net repli vendredi matin, affectée par la crise de la monnaie turque et ses éventuelles répercussions.

Une demi-heure avant l'ouverture, les contrats futurs sur les indices S&P 500 et Nasdaq 100 perdent entre 0,5% et 0,6%, annonçant un début de séance dans le rouge.

La livre turque ne cesse de dégringoler sur le marché des changes (presque -9% face au dollar ce matin), au point d'atteindre des plus bas historiques.

Paul Greer, gérant de portefeuilles chez Fidelity International, évoque une tempête baissière qui tourne désormais à plein.

'La confiance des investisseurs dans le régime du Président Erdogan s'est largement émoussée lors de l'année écoulée, mais les changements ministériels apportés après les élections du 24 juin ont particulièrement affecté le sentiment du marché', estime le gérant.

'Les autorités gouvernementales en charge de l'économie et des finances semblent avoir totalement perdu contrôle de leur monnaie et le discours tenu ces derniers jours illustre un total manque de responsabilité en matière de gestion de crise', ajoute le professionnel.

Paul Greer fait valoir que les prévisions d'inflation flirtent désormais avec les 20% dans le pays et que les investisseurs étrangers ont réagi en retirant massivement leur argent.

'C'est exactement ce dont la Turquie n'a pas besoin aujourd'hui', ajoute-t-il.

Dans ces conditions, les chiffres de l'inflation américaine parus dans la matinée passent un peu au second plan.

Le Département américain du Travail a fait état d'une hausse de 0,2% de l'indice des prix à la consommation (CPI) en rythme séquentiel le mois dernier, une variation conforme à ce qu'anticipaient les économistes.

En excluant les prix habituellement volatils de l'énergie et des produits alimentaires, l'inflation sous-jacente ('core') est ressortie à 0,2% en juillet, un chiffre là encore conforme au consensus de marché.

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