New York (awp/afp) - Wall Street stagnait vendredi à la mi-séance, digérant toujours de nombreux résultats d'entreprises, et peinait à monter encore à l'issue d'une semaine à des niveaux sans précédent: le Dow Jones restait presque stable et le Nasdaq prenait 0,36%.

Vers 16H00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average prenait 0,34 point à 18.517,57 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 18,46 points à 5.092,36 points. L'indice élargi S&P 500 s'adjugeait 3,99 points, soit 0,18%, à 2.169,16 points.

"On a des bonnes nouvelles, que ce soit au niveau des résultats d'entreprises ou des indicateurs", a reconnu Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services, citant notamment un indice favorable sur l'industrie américaine. "Mais on a l'impression que la hausse est derrière nous."

Depuis deux semaines, la Bourse de New York évolue à des niveaux historiquement élevés, profitant d'un mouvement de rebond après un bref moment d'inquiétude dans le sillage du vote britannique pour sortir de l'Union européenne (UE), mais plusieurs observateurs se demandent à quel point elle va tenir, d'autant qu'elle s'est déjà repliée jeudi.

"On avait peut être monté trop vite après l'angoisse causée par le Brexit, en anticipant les fondamentaux", a expliqué M. Volokhine. "Maintenant les fondamentaux arrivent et ils sont dans le bon sens, mais ça ne suffit pas à faire bouger le marché dans un sens ou l'autre."

Les résultats d'entreprises, dont Wall Street a été abreuvée cette semaine au titre du deuxième trimestre, se sont notamment révélés un peu meilleurs que prévu, même si cela s'entend une nouvelle fois par rapport à des attentes très basses.

"La majorité des investisseurs acceptent l'idée qu'il est temps de faire une pause, reconnaissent que les valorisations sont élevées et savent bien que la semaine prochaine verra des réunions de politiques monétaires de la Réserve fédérale (Fed) et de la Banque du Japon (BoJ)", écrit Patrick O'Hare de Briefing.

Il remarquait en outre que "depuis hier, les résultats d'entreprises n'ont pas enthousiasmé les foules", car "il y a eu assez de grosses déceptions (...) pour gâcher l'enthousiasme face aux bonnes surprises".

- PayPal chute -

Parmi les résultats du Dow Jones, le conglomérat industriel General Electric, qui a renoué avec les bénéfices au dernier trimestre mais a reconnu être face à un environnement économique instable et risqué pour ses commandes, perdait 2,26% à 31,85 dollars.

Son concurrent Honeywell, non membre de l'indice vedette, qui a fait état d'une hausse de ses résultats trimestriels mais livré des prévisions mitigées pour l'année, cédait 3,34% à 114,70 dollars.

Le service de paiements en ligne PayPal, qui a annoncé un "partenariat stratégique" avec l'émetteur de cartes bancaires Visa, chutait de 6,48% à 37,53 dollars, même s'il a relevé sa prévision de chiffre d'affaires annuel.

Visa, membre du Dow Jones, gagnait 0,63% à 79,29 dollars, après avoir de son côté annoncé des résultats jugé sans grande surprise.

Le groupe de services pétroliers franco-américain Schlumberger prenait 0,40% à 80,34 dollars sur sa côtation new-yorkaise, après avoir subi une lourde perte trimestrielle en raison de la baisse des prix du pétrole et de charges liées à des licenciements, mais avoir dit atteindre "le point bas du cycle".

AT&T, poids lourd des télécoms, gagnait 1,78% à 43,28 dollars après l'annonce de résultats trimestriels dopés par l'intégration de l'opérateur satellitaire DirecTV.

L'avionneur Boeing baissait de 1,14% à 132,01 dollars après avoir fait état d'une charge trimestrielle de plus de deux milliards de dollars, ce qui devrait affecter ses bénéfices annuels.

Le marché obligataire hésitait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montant à 1,559% contre 1,554% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans baissant à 2,281% contre 2,288% auparavant.

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