Wall Street a eu très chaud à la mi-séance avec un repli moyen de plus de 1%. Avec tout le 'cash' libéré avec les ventes massives opérées en Europe, les 'sherpas' disposaient de munitions abondantes: ils n'ont pas éprouvé beaucoup de difficultés à endiguer le courant vendeur peu après la mi-séance, s'offrant même le luxe de 'retourner' la polarité du marché à 1/2 heure de la clôture, malgré un pétrole qui continuait de s'enfoncer jusque vers 27,75$.

Wall Street affiche une clôture presque parfaite: 'presque' parce que les scores sont légèrement négatif... mais l'essentiel, c'est que les planchers ont été sauvés: le Dow Jones s'effrite de 0,08% à 16.014Pts (les 16.000 sont préservés) après avoir effectué une incursion sous les 15.900Pts (-0,8%).

Le 'S&P' lâche 0,07% à 1.853 (les 1.850 sont préservés) après un test des 1.835Pts, tandis que le Nasdaq perd 0,35% à 4.268. Autre bonne nouvelle, le 'VIX' qui culminait vers 28,3 (+10%) termine en progression de 2% à 26,5, ce qui constitue une variation anodine.

Autrement dit, pas de capitulation à Wall Street qui résiste encore et toujours à toutes les influences défavorables venues de l'extérieur.

Tout avait mal commencé ce mardi matin avec le plongeon de la Bourse de Tokyo (-5,4%) qui affichait -1.000Pts en 24H.

Cela s'est poursuivi dans l'après-midi avec le plongeon des places européennes (-2% en moyenne), puis dans la soirée avec la rechute des cours de l'or noir (sous les 28$ sur le NYMEX vers 21H).

Les derniers chiffres mensuels de l'emploi et la très forte volatilité des marchés actions devraient bouleverser le calendrier de la FED: la logique aurait voulu qu'elle respecte un calendrier d'une hausse tous les 3 mois... mais les pressions déflationnistes qui pourraient provenir de Chine (la défense du Yuan devenant trop coûteuse en terme de réserves de change pour Pékin) risquent de rendre très incertaine la date du prochain tour de vis.

Il se pourrait même que le FED ne puisse pas tenir un rythme de 1 hausse par semestre en 2016... ce qui revient à dire qu'elle n'aurait pas dû commencer. Mais si elle avait passé son tour en décembre, cela signifie qu'il est impossible de sortir d'une politique expérimentale de taux zéro.

D'ailleurs, d'autres grandes banques centrales (BCE, BoJ, Riksbank) explorent les territoires inconnus des taux négatifs... ce qui ressemble beaucoup à une guerre des devises dont la Chine ne pourra longtemps se tenir à l'écart (elle devra laisser le Dollar filer à la hausse... comme elle le fait contre toutes les autres devises depuis 18 mois).

D'un autre côté, il y a aussi une nette accélération des salaires aux USA au 4ème trimestre et une résilience apparente de la consommation... mais ces deux motifs ne pèsent pas lourd face aux pressions déflationnistes exacerbées par la chute du pétrole et des matières premières.

Concernant les indicateurs US, les stocks des grossistes ont reculé de 0,1% en décembre, après -0,4% (chiffre révisé de -0,3%) et contre une stabilité envisagée par le consensus.

S'agissant des valeurs les plus actives ce mardi, Apple, Facebook, Microsoft et Intel ont fini quasi stable (de -0,05% à -0,2%)... mais Viacom a dévissé de -21,5%.

Le plongeon du 'WTI' qui a manqué de peu d'inscrire sa pire clôture de la décennie (après les 28,35$ du 19/01/2016) a de nouveau envoyé le secteur des valeurs 'énergie' par le fond: Oneok affiche -11%, Consol -11,9%, Southwest -10,4%, Range -8,6%, Murphy Oil -7,1%, Anadarko -7%, Marathon -6,7%, Cabot Oil -6,4%, Apache -5,3%, Freeport -5,1%, Chesapeake et devon -4,3%, EOG -4,2%.

Seul rescapé du jeu de massacre, Williams qui avait perdu -20% la veille reprend +7,4%.

Peu après la clôture, Solar city s'effondrait de -26% suite à des trimestriels en deçà des attentes... mais cela reste moins pire que les -43% de LikendIn vendredi dernier.

Copyright (c) 2016 CercleFinance.com. Tous droits réservés.