New York (awp/afp) - Wall Street a terminé sans direction franche mardi, les investisseurs hésitant à s'engager avant la conclusion, mercredi, d'une réunion de la banque centrale américaine (Fed).

L'indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, a cédé 0,26%, à 26'492,21 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a gagné 0,18%, à 8007,47 points.

L'indice élargi S&P 500 a lâché 0,13%, à 2915,56 points.

Les indices ont oscillé entre pertes et gains, dans une fourchette limitée, tout au long de la séance.

"La seule explication un tant soit peu logique à mes yeux est que les investisseurs ajustent leurs positions" avant la fin mercredi de la rencontre des membres du comité de politique monétaire de la Fed, a avancé Karl Haeling, responsable des marchés pour la banque LBBW.

Les observateurs s'attendent presque unanimement à ce que les banquiers centraux décident de relever les taux directeurs, qui devraient atteindre entre 2% et 2,25% pour la première fois après dix ans de politique monétaire accommodante.

Le marché obligataire, anticipant cette conclusion, s'est nettement tendu mardi avant de se stabiliser: le taux d'intérêt sur la dette à 10 ans des Etats-Unis évoluait vers 20H25 GMT à 3,092%, contre 3,089% lundi à la clôture, et celui à 30 ans à 3,222%, contre 3,226% à la précédente fermeture.

GE en chute libre

"Beaucoup d'attention sera portée au cadrage" de la décision du FOMC, a souligné Isabelle Mateos Y Lago, directrice générale du BlackRock Investment Institute.

"Pas mal de gens sur les marchés commencent à se demander si on n'approche pas du moment où la Fed va vouloir faire une pause (dans le durcissement de sa politique monétaire, NDLR) en raison des incertitudes sur la croissance à moyen terme", a-t-elle souligné.

Aussi, "il sera important de voir si le FOMC redonne de manière très ferme un signal sur une nouvelle remontée des taux en décembre et sur trois hausses supplémentaires en 2019 ou si le message n'est pas plus nuancé et laisse la porte ouverte à une pause, peut-être dès le début de l'année prochaine", a-t-elle ajouté.

En attendant cette décision, le secteur de l'énergie a tiré mardi son épingle du jeu grâce à la montée des prix du pétrole, le baril de Brent à Londres grimpant à son plus haut niveau depuis 2014: le sous-indice représentant au sein du S&P 500 les majors pétrolières et gazières ainsi que les sociétés de service au secteur énergétique a gagné 0,57%.

Les grandes valeurs de la technologie, fortement chahutées au cours des dernières séances, ont terminé en ordre dispersé.

Facebook, affecté par le départ des cofondateurs et dirigeants d'Instagram, a cédé 0,30%. Apple a gagné 0,63% et Alphabet, la maison mère de Google, 0,96%.

Parmi les autres valeurs du jour, le groupe de mode Michael Kors est monté de 1,95% après avoir officialisé le rachat de la maison italienne Versace.

Le constructeur aéronautique Boeing a cédé 0,21% après avoir décroché un contrat à 2,4 milliards de dollars pour fournir des hélicoptères à l'armée de l'air américaine.

Le conglomérat industriel General Electric a poursuivi sa chute mardi, perdant 4% à 11,27 dollars et tombant à son plus bas niveau depuis 2009. Affecté depuis la semaine dernière par la révélation de problèmes sur son tout dernier modèle de turbine à gaz, le groupe a cédé plus de 12% en quatre séances.

afp/buc