* Apple accuse sa plus forte baisse en trois ans

* Amazon bondit après des résultats meilleurs que prévu

* Gilead chute, pèse sur le S&P et le Nasdaq

* Le Dow a perdu 0,32%, le S&P 0,51%, le Nasdaq 0,62%

* Sur la semaine, le Dow et le S&P perdent 1,3%, le Nasdaq 2,7%

* Sur le mois, Dow +0,5% et S&P +0,3% mais Nasdaq -1,9% (Actualisé avec précisions)

par Rodrigo Campos

NEW YORK, 29 avril (Reuters) - La Bourse de New York a terminé en baisse vendredi, victime de prises de profits pour la deuxième séance d'affilée, sur fond d'indicateurs faibles et de résultats trimestriels contrastés.

Les grands indices ont accusé leurs plus fortes baisses hebdomadaire en près de trois mois, mais le Dow Jones et le S&P-500 affichent de légères progressions sur le mois d'avril.

L'indice Dow Jones a perdu 57,12 points, soit 0,32%, à 17.773,64. Le S&P-500, plus large, a reculé de 10,51 points, soit 0,51%, à 2.065,30. Le Nasdaq Composite a cédé de son côté 29,93 points (-0,62%) à 4.775,36 points.

Sur la semaine, le Dow a perdu 1,3%, le S&P 1,3% également et le Nasdaq 2,7%, et sur le mois d'avril, le Dow Jones a gagné 0,5% et le S&P 0,3%, alors que le Nasdaq a perdu 1,9%. Depuis ses plus bas du 11 février, le Dow Jones a repris environ 13%.

"La baisse d'aujourd'hui n'est que du bruit après les mouvements massifs que nous avons vu au cours des dernières semaines", dit Scott Wren, responsable de la stratégie mondiale sur les marchés d'actions chez Wells Fargo Investment Institute.

L'aversion au risque a toutefois pesé sur l'ensemble des marchés mondiaux au lendemain de la décision inattendue de la Banque du Japon de maintenir sa politique monétaire inchangée, qui a propulsé le yen à son plus haut de 18 mois face au dollar.

Sur le plan économique, l'inflation américaine a ralenti en mars et la consommation est restée faible, une situation qui prive la Réserve fédérale d'arguments pour relever ses taux, selon les statistiques du département du Commerce.

Au mois d'avril, la confiance des consommateurs américains s'est dégradée pour tomber à son plus bas niveau depuis le mois de septembre, selon les résultats définitifs de l'enquête mensuelle de l'université du Michigan.

LE BRENT A PRIS 21,5% EN AVRIL

Wall Street a continué par ailleurs de digérer les publications de résultats des sociétés cotées. Sur 311 entreprises du S&P-500 qui ont déjà présenté leurs comptes, 57% ont fait état d'un chiffre d'affaires supérieur aux attentes, contre une moyenne de long terme de 60%.

Sur le Nasdaq, Amazon a bondi de 9,57% après avoir largement dépassé les attentes des investisseurs.

Apple en revanche a encore pesé sur le Dow, avec une nouvelle perte de 1,15%. La firme à la pomme a accusé son plus net recul hebdomadaire depuis 2013, déstabilisée par la baisse des ventes trimestrielles de son iPhone et la révélation que l'investisseur Carl Icahn a vendu toutes ses actions Apple.

Gilead a chuté de 9,06%, premier contributeur à la baisse du S&P et du Nasdaq composite. Le laboratoire a annoncé jeudi soir un bénéfice net trimestriel en baisse de 18% et inférieur aux attentes des analystes, les pressions sur les prix aux Etats-Unis ayant entraîné une baisse des ventes de son traitement Harvoni contre l'hépatite C.

Exxon Mobil a pris 0,42% malgré l'annonce d'une chute de son bénéfice net sur les trois premiers mois de l'année, mais son concurrent Chevron a reculé de 0,21% après une perte nette sur le premier trimestre.

Medivation s'est adjugé 2,9% après le rejet à l'unanimité par son conseil d'administration de l'offre d'achat hostile de Sanofi.

Sur le marché des changes, le dollar est en passe d'accuser sa plus baisse hebdomadaire face au yen depuis la crise financière de 2008, après la décision de la Banque du Japon de ne pas renforcer ses mesures de soutien à la croissance, tandis qu'une croissance soutenue en zone euro soutient l'euro.

Le pétrole a terminé en légère baisse sur le marché new-yorkais Nymex, après avoir atteint de nouveaux plus hauts de 2016 dans la journée. Le baril de Brent a pris 21,5% sur le mois d'avril, sa plus forte hausse mensuelle en sept ans. (Rodrigo Campos, Juliette Rouillon pour le service français)