New York (awp/afp) - Wall Street a légèrement baissé vendredi, les investisseurs privilégiant la prudence avant l'élection présidentielle française, malgré un regain d'optimisme sur la réforme fiscale et de bons résultats d'entreprises: le Dow Jones a perdu 0,15% et le Nasdaq 0,11%

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a cédé 30,95 points à 20.547,76 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 6,26 points à 5.910,52 points. L'indice élargi S&P 500 a perdu 7,15 points, soit 0,30% à 2.348,69 points.

"Le marché attend l'élection présidentielle française et c'est pour cela qu'il n'a pas profité de bons résultats d'entreprises", a commenté Peter Cardillo de First Standard Financial.

La dernière ligne droite de la campagne présidentielle française a été perturbée par une attaque qui a coûté la vie à un policier jeudi soir sur la célèbre avenue des Champs-Elysées à Paris.

Cela a polarisé le débat politique autour du terrorisme et encore renforcé l'incertitude sur l'issue du premier tour dimanche. Les analystes à New York cherchaient à en évaluer l'impact sur le vote des Français.

"Ce que je peux vous dire c'est ce que le marché veut: d'abord Macron puis Fillon en deuxième choix et en aucun cas Le Pen ou Mélenchon", ces deux derniers étant jugés eurosceptiques, a avancé Karl Haeling, de LBBW.

Face à cette incertitude sur le plan international, la Bourse de New York n'a guère non plus su profiter de bons chiffres des reventes de logements en mars, au plus haut depuis dix ans.

Le nouveau recul des prix du pétrole vendredi a également pesé sur l'humeur du marché.

En revanche, Donald Trump a donné un coup de pouce à Wall Street en relançant de nouveau la perspective d'une réforme fiscale qui avait tant fait monter les marchés après son élection avant de sembler s'éloigner.

"Nous allons faire une grande annonce mercredi et cela aura à voir avec le réforme fiscale", a promis le président américain jeudi.

- Honeywell monte -

En plein saison des résultats, le doyen du Dow Jones, General Electric, a affiché des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre malgré une stagnation des revenus, au moment où la pression s'intensifie sur le PDG Jeff Immelt. Son titre a reculé de 2,38% à 29,55 dollars.

Toujours au sein de l'indice vedette, l'exploitant de cartes bancaires Visa a stagné à 91,60 dollars après avoir annoncé un bénéfice ajusté par action meilleur qu'attendu par les analystes.

La major pétrolière ExxonMobil a cédé 0,40% à 80,69 dollars après que le gouvernement américain a précisé qu'il n'autorisera pas les entreprises américaines à participer à des projets pétroliers ou gaziers impliquant des sociétés visées par les sanctions contre la Russie et ce après des informations du Wall Street Journal indiquant qu'elle avait demandé une dispense.

Parmi les autres valeurs, le groupe industriel américain Honeywell a annoncé vendredi des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et s'est montré optimiste pour l'ensemble de l'année. Il a pris 2,67% à 127,08 dollars.

Le fabricant de jouets américain Mattel (-13,57% à 21,79 dollars), qui commercialise notamment la célèbre Barbie, a annoncé d'importantes pertes au premier trimestre du fait de stocks élevés.

Le groupe de services à l'industrie pétrolière et gazière Schlumberger a vu son bénéfice net divisé par deux au premier trimestre mais, signe positif, son chiffre d'affaires est reparti à la hausse sur la période, après huit trimestres consécutifs de baisse. Le titre du franco-américain reculait de 2,18% à 74,84 dollars sur sa cotation new-yorkaise.

Le marché obligataire baissait. Vers 20H40 GMT, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 2,245% contre 2,223% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,903%, contre 2,884% précédemment.

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