* Le Dow a perdu 0,27%, le S&P-500 0,29% et le Nasdaq 0,26%

* L'emploi conforte le scénario d'une hausse de taux en septembre

* Les valeurs de l'énergie pénalisées par la chute du baril

* Sur la semaine, le Dow a cédé 1,79%, le S&P 1,25%, le Nasdaq 1,65% (Actualisé avec volumes, marché obligataire et dollar)

NEW YORK, 7 août (Reuters) - La Bourse de New York a terminé en baisse vendredi, les chiffres globalement solides de l'emploi américain en juillet laissant la voie libre à une éventuelle hausse des taux de la Réserve fédérale le mois prochain.

Cette perspective pèse sur le marché boursier, un relèvement des taux d'intérêt ayant pour double effet d'augmenter le coût du crédit et de réduire l'attrait des actions par rapport aux obligations.

L'indice Dow Jones a perdu 46,37 points, soit 0,27%, à 17.373,38. Le Standard & Poor's-500 a cédé 5,99 points (-0,29%) à 2.077,57 et le Nasdaq Composite a reculé de 12,90 points (-0,26%) à 5.043,54.

L'économie américaine a créé 215.000 postes en juillet selon le rapport mensuel du département du Travail, soit 8.000 de moins qu'attendu en moyenne par les économistes interrogés par Reuters, mais le taux de chômage est resté stable à 5,3%, son plus bas niveau depuis sept ans.

La Fed a dit à plusieurs reprises ces derniers mois qu'elle n'entamerait le relèvement de ses taux -- quasi-nuls depuis décembre 2008 -- que lorsqu'elle aurait constaté une reprise durable de l'économie. Et le redressement du marché du travail est l'un des facteurs clés qu'elle étudie pour dresser son diagnostic.

"Tout semble parfaitement en place pour que la Fed commence à relever les taux en septembre", estime Kim Forrest, analyste senior de Fort Pitt Capital Group.

"Elle a beaucoup insisté sur le fait qu'elle était dépendante des indicateurs économiques, donc à moins d'une énorme mauvaise nouvelle dans les 30 jours à venir, il est assez probable qu'elle commencera à augmenter les taux."

Selon une enquête menée par Reuters vendredi après les chiffres de l'emploi, les principales banques de Wall Street s'attendent toujours à ce que la Réserve fédérale relève ses taux en septembre mais un nombre croissant d'entre elles pensent que cette hausse sera la seule d'ici la fin de l'année.

L'ÉNERGIE SOUFFRE, AMERICAN EXPRESS BONDIT

Les rendements des bons du Trésor à deux ans ont légèrement augmenté vendredi, à 0,72%, tandis que ceux des échéances plus longues refluaient, le 30 ans touchant, à 2,82%, son plus bas niveau depuis plus de trois mois. Le rendement à 10 ans, lui, s'affichait à 2,17% en fin de séance, contre 2,23% jeudi.

Sur le marché des changes, le dollar a reculé, victime de prises de bénéfice après avoir touché en début de séance un plus haut de quatre mois face à un panier de devises de référence . Face à l'euro, le billet vert se traitait à 1,0961 en fin de journée.

Des analystes expliquent qu'un repli du dollar est fréquent quand un indicateur américain très attendu est publié juste avant un week-end.

Sur le marché actions, sept des dix grands indices sectoriels du S&P-500 ont fini la journée en baisse. Le recul le plus marqué a touché celui de l'énergie (-1,86%) sur fond de chute continue des cours du pétrole. Exxon Mobil a abandonné 1,61%.

Du côté de l'actualité des résultats, le spécialiste des cartes graphiques Nvidia a bondi de 12,4% au lendemain de ses trimestriels, marqués par une progression inattendue de son chiffre d'affaires.

Parmi les autres sociétés ayant publié jeudi ou vendredi, Groupon a abandonné 5,34% et Hershey 2,68%.

Trois quarts environ des entreprises composant le S&P-500 ont désormais présenté leurs comptes et les analystes estiment désormais à 1,6% la croissance des bénéfices tandis que les chiffres d'affaires devraient avoir reculé de 3,4% sur un an.

American Express a par ailleurs bondi de 6,3%, la meilleure performance du Dow, après les informations de Bloomberg selon lesquelles le fonds activiste ValueAct a investi un milliard de dollars dans une prise de participation au capital du groupe.

Environ 6,7 milliards d'actions ont été échangées sur l'ensemble des marchés américains vendredi, contre 7,0 milliards en moyenne au cours de chacune des cinq séances précédentes, selon les données de BATS Global Markets.

Sur l'ensemble de la semaine, le Dow a reculé de 1,79%, le S&P-500 de 1,25% et le Nasdaq de 1,65%. Le S&P, qui a atteint en mai un record historique, ne progresse plus que de moins de 1% depuis le début de l'année.

(Tanya Agrawal et Noel Randewich, Marc Angrand pour le service français)