Wall Street est attendue en légère hausse et les Bourses européennes avancent à mi-séance mardi, les résultats meilleurs qu'attendu du distributeur américain Home Depot ravivant un peu l'appétit pour le risque, freiné auparavant par le durcissement des sanctions américaines visant Huawei et le blocage persistant des discussions à Washington en vue d'un nouveau plan de relance.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street dans le vert. La tendance pourrait toutefois être influencée par la qualité des résultats et la tonalité des prévisions que doit publier d'ici-là Walmart.

Pour sa part, Home Depot a dévoilé des trimestriels supérieurs aux attentes, avec entre autres un bond de 23,4% des ventes à magasins comparables. Le titre prenait plus de 2,5% dans les échanges en avant-Bourse.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,47% à 4.995,18 points vers 10h50 GMT. A Londres, le FTSE 100 progresse de 0,25% et à Francfort, le Dax avance de 0,67%.

L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,63%, le FTSEurofirst 300 de 0,35% et le Stoxx 600 de 0,38%. Les places européennes profitent entre autres du rebond des valeurs du transport aérien et du tourisme, même si les tensions entre les Etats-Unis et la Chine d'une part et le blocage persistant entre la Maison blanche et le Congrès américain sur la relance d'autre part continuent de préoccuper les investisseurs.

Toutefois, si les discussions entre Américains et Chinois ont été repoussées, Peter Navarro, le conseiller au Commerce de Donald Trump, a assuré que l'accord commercial de "phase 1" entre les deux pays restait valable.

L'indice SSE Composite de la Bourse de Shanghai a d'ailleurs fini la journée dans le vert et le yuan a inscrit un plus haut de près de sept mois.

Autre élément rassurant: le nouveau record de clôture inscrit lundi par le Nasdaq, le cinquième depuis le début du mois, malgré la décision de l'administration Trump d'imposer à Huawei de nouvelles restrictions en matière d'achats de composants électroniques.

VALEURS EN EUROPE

L'indice Stoxx européen du transport et du tourisme, qui a perdu près de 3,8% sur les deux dernières séances en raison des craintes liées à la résurgence des cas d'infection par le coronavirus en Europe, regagne 0,93%, la meilleure performance sectorielle du jour.

Ce rebond profite entre autres au voyagiste TUI (+3,91%), à la compagnie aérienne Ryanair (+3,23%) et à IAG, la maison mère de British Airways et Iberia (+3,50%).

A Paris, Air France-KLM s'adjuge 0,98%.

Le groupe hôtelier Accor cède en revanche 0,17% après la dégradation de sa note de crédit par S&P à BB+, donc en catégorie spéculative ("junk").

Parmi les plus fortes baisses de l'indice SBF 120, Lagardère abandonne 2,18% après le renouvellement pour quatre ans du mandat de gérant d'Arnaud Lagardère.

A Londres, Marks & Spencer perd 2,33% en réaction à l'annonce d'un plan de suppression de 7.000 postes.

TAUX/CHANGES

L'évolution des rendements obligataires de référence reste étroitement liée à celle du dollar, toujours affaibli par les craintes d'un ralentissement durable de l'économie américaine et d'une prolongation de l'épidémie aux Etats-Unis.

L'indice dollar, qui mesure les fluctuations du billet vert face à un panier de devises de référence, en baisse de 0,36%, a en effet inscrit un nouveau plus bas de plus de deux ans, permettant à l'euro de retrouver son plus haut de l'année à 1,1915 dollar.

Cette évolution de l'euro-dollar favorise les emprunts d'Etat de la zone euro, ce qui se traduit par une baisse de leur rendement: celui du Bund allemand à dix ans est revenu à -0,47% dans la matinée.

Le dix ans américain, lui, est quasi inchangé à 0,68%.

OR

La faiblesse du billet vert continue de profiter à l'or, qui confirme son envolée à plus de 2.000 dollars l'once après avoir profité lundi de l'investissement de Berkshire Hathaway, la holding de Warren Buffett, au capital de la compagnie Barrick Gold.

PÉTROLE

Les cours du pétrole effacent une partie des gains engrangés lundi après des informations montrant que les pays de l'Opep avaient respecté pratiquement à 100% leurs engagements de réduction de production en juillet.

Le Brent abandonne 0,31% à 45,23 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,49% à 42,68 dollars.

(édité par Patrick Vignal)

par Marc Angrand