16 ans presque jour pour jour après sa création, Witbe prépare son IPO. Focus sur une société qui ne manque d'atouts.

Lancée en 2000 par Marie-Véronique Lacaze et Jean-Michel Planche, Witbe conçoit et commercialise des technologies capables d'analyser la qualité réellement perçue par l'utilisateur des services et des applications proposés par les opérateurs et les fournisseurs de contenus et de services numériques.

Les composantes logicielles de ses robots intègrent des algorithmes propriétaires. Ces robots, qui reproduisent 24h sur 24 et 7 jours sur 7 des actions types d'utilisateurs en temps réel, sont évidemment le coeur de la technologie de la société, qui avait pour ambition de détecter en temps réel toute dégradation ou dysfonctionnement de service de façon proactive. Witbe a en outre su trouver les outils technologiques nécessaires pour alerter le fournisseur, analyser les causes et permettre ainsi à la fois de diminuer les périodes d'indisponibilité et d'améliorer la qualité réellement délivrée à l'utilisateur final.

Ainsi Witbe, entreprise à vocations (in)novatrice et 'réparatrice', se positionne-t-il en bout de chaîne. A ce stade de son développement, ce groupe ambitieux compte quelque 300 clients, pour certains de réputation mondiale, parmi lesquels des opérateurs du calibre d'Orange, Deutsche Telekom et Telefonica, des câblo-opérateurs comme Rogers et Comcast ou encore des banques et autres groupes d'assurance dont BNP, Société Générale et AXA.

Il dispose par ailleurs de 4 filiales internationales, à New York (Etats-Unis), dans le coeur économique d'un pays pour lequel Witbe a beaucoup d'ambition, à Montréal (Canada), à Hong Kong ainsi qu'à Singapour.

La société a généré l'an passé un chiffre d'affaires de 15,2 millions d'euros, en léger retrait comparativement à 2014, dont près des deux tiers à l'international. Par secteurs d'activité, le segment 'Robots & Licences' a généré 58% des revenus totaux l'an passé, la branche 'Maintenance' 19%, le pôle 'Service' 16% et la division 'Cloud' (SaaS) 7%. Witbe est par ailleurs une société rentable, comme en atteste le bénéfice net de 1,8 million d'euros dégagé l'an passé, et a démarré l'année en trombe puisque son chiffre d'affaires du premier trimestre a grimpé de 52% en rythme annuel à 3,4 millions.

Des comptes probants, un marché mondial de la supervision en pleine expansion, une vraie marge de progression à tous égards : Witbe se lance dans l'aventure boursière fort de fondamentaux solides.

Alors que la période de souscription s'est ouverte hier et s'achèvera le 12 avril prochain, le groupe communiquera le lendemain quant à la fixation du prix de première cotation. Pour l'heure, la fourchette indicative a été fixée entre 8,23 et 11,13 euros.

826.447 actions nouvelles seront émises dans le cadre d'une augmentation de capital en numéraire et 378.934 actions seront cédées, soit un total de 1.205.381 titres. Ce total pourra en outre être augmenté d'un maximum de 180.807 actions cédées complémentaires en cas d'exercice intégral de la clause d'extension et d'un maximum de 207.927 actions cédées supplémentaires en cas d'exercice intégral de l'option de surallocation.

Le montant brut de l'opération s'élève à quelque 11,7 millions d'euros sur la base d'un prix égal au point médian de la fourchette indicative de prix de l'offre, soit 9,68 euros, pouvant être porté à environ 13,4 millions en cas d'exercice intégral de la clause d'extension et à environ 15,4 millions en cas d'exercice intégral de l'option de surallocation. Sur cette même base, la capitalisation boursière se monterait à 37,1 millions d'euros.

Réponse dans moins de 15 jours.

(G.D.)

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