SANAA, 25 janvier (Reuters) - Les discussions visant à apaiser les tensions au Yémen ont échoué dimanche, trois formations politiques ayant décidé de quitter les négociations ouvertes avec le groupe chiite houthi.

Le parti islamiste al Islah, le parti socialiste et le parti nassériste ont quitté les négociations après le refus des houthis de tenir leur promesse de rejeter la démission d'Abd-Rabbou Mansour Hadi, a expliqué un porte-parole.

Ils ont également fustigé la répression de manifestations.

Abd-Rabbou Mansour Hadi, soutenu par les Etats-Unis et présenté comme un adversaire d'Al Qaïda dans la péninsule arabique, a démissionné jeudi après l'intrusion de combattants chiite dans sa résidence.

Considérés comme des alliés de l'Iran, les miliciens houthis semblent être devenus la principale force armée du pays où est implanté l'une des branches les plus puissantes du réseau - essentiellement sunnite - Al Qaïda.

Faute de gouvernement central en place à Sanaa, les autorités de certaines régions du pays ont annoncé qu'elles ne prendraient plus leurs ordres à la capitale, ce qui pourrait augurer d'une partition du pays.

De telles proclamations ont émané des provinces qui formaient l'ancien Yémen du Sud, où un mouvement sécessionniste exige l'indépendance, ainsi que de la province pétrolière de Marib, à l'est de la capitale. (Mohammed Ghobari et Yara Bayoumy,; Nicolas Delame pour le service français)