(Actualisé avec conférence de presse, réactions d'analystes, cours)

* Résultats annuels en nette hausse après 3 ans de stagnation

* Ratios de BFR/CA et de dette nette/Editda améliorés

* Croissance organique de l'ordre de 20% vue pour le T1 (sept-nov

* Dividende E1,20 euro pour 2010-2011 c. E1 pour 2009-2010

* Forte hausse du titre

par Cyril Altmeyer et Tim Hepher

PARIS, 22 novembre (Reuters) - Zodiac Aerospace , dont les résultats annuels ont fortement augmenté après trois années de stagnation, prévoit une nouvelle amélioration de sa rentabilité et de son activité pour l'exercice en cours à la faveur de la solide croissance du marché de l'aéronautique.

L'équipementier aéronautique anticipe une croissance organique de 20% de son chiffre d'affaires pour le premier trimestre qui se termine fin novembre et, à plus long terme, estime pouvoir dépasser son objectif de croissance de 40% de son chiffre d'affaires sur trois ans hors impact de changes.

Le groupe, qui a amélioré ses ratios de besoin en fonds de roulement sur CA et d'endettement financier net sur Ebitda, prévoit de verser un dividende de 1,20 euro au titre de 2010-2011 contre un euro au cours des trois exercices précédents.

Plus forte hausse du SRD, l'action s'adjuge 4,11% à 55,01 euros vers 12h50, après avoir ouvert en hausse de 6%. Elle n'a cédé que 2% depuis le début de l'année, donnant une capitalisation de 3,07 milliards.

"Zodiac affiche de solides ambitions de croissance sur les prochains exercices. Le titre demeure une belle valeur de croissance avec une rentabilité solide", souligne CM-CIC dans une note, tout en notant l'absence d'objectifs précis pour l'exercice au-delà du premier trimestre.

"Nous estimons que la croissance organique du groupe devrait néanmoins ralentir au cours des prochains trimestres", ajoute l'intermédiaire.

RÉSULTATS RECORD

Zodiac Aerospace a réalisé en 2010-2011 un chiffre d'affaires et un résultat opérationnel courant (ROC) record, ayant désormais plus que compensé l'impact de la cession de Zodiac Marine en 2007.

Le ROC a progressé de 60,4% à 385,7 millions, donnant une marge courante de 14%, après trois années comprises entre 11,2% et 11,7%, tandis que son chiffre d'affaires, déjà publié en septembre, ressort en hausse de 27,9% à 2,75 milliards d'euros, profitant de ses activités d'intérieurs de cabines et de systèmes aéronautiques.

Le groupe, qui fournit Boeing, Airbus et le brésilien Embraer, s'est dit bien positionné grâce au dynamisme de l'après-vente qui ne se tarit pas, à la faiblesse des stocks dans l'aviation d'affaires et à l'accroissement de sa main-d'oeuvre dans des pays à faibles coûts.

Olivier Zarrouati, également président du Groupe des équipements de l'aéronautique et de défense (GEAD), a réaffirmé que les équipementiers français pouvaient suivre les montées en cadence annoncées des grands avionneurs, comme il l'avait déclaré à Reuters le mois dernier.

Le ratio de besoin en fonds de roulement (BFR) opérationnel sur chiffre d'affaires de Zodiac ressort à 29,3% fin août contre 32,7% un an plus tôt, tandis que son ratio d'endettement financier net sur Ebitda (ROC avant amortissements et provisions) revient à 1,3 contre 1,7 à fin août 2010.

Olivier Zarrouati a réaffirmé que le groupe était à l'affût d'acquisitions, par exemple dans le cas d'éventuelles cessions consécutives à la fusion United Technologies /Goodrich .

"Il peut y avoir quelques désinvestissements. Cela pourrait être pour nous des opportunités d'acquisitions, c'est un petit peu trop tôt pour en parler aujourd'hui. On essaiera d'être prêts à ce qui peut se présenter", a-t-il déclaré.

L'équipementier aéronautique américain United Technologies a annoncé en septembre le rachat de son compatriote américain Goodrich pour 16,5 milliards de dollars (12,2 milliards d'euros), suscitant des interrogations sur d'autres mouvements de consolidation du secteur [ID: nL5E7KM3KK]

"Nous avons été contents de voir que ces chiffres nous confortaient dans l'idée que nous nous faisions de la valeur de notre groupe", a observé Olivier Zarrouati.

Safran a essayé en vain de racheter Zodiac l'an passé, mais s'est heurté au refus obstiné des actionnaires familiaux de sa cible. (Cyril Altmeyer, édité par Jean-Michel Bélot)