Le sentiment économique poursuit son amélioration notamment dans l'industrie, indique Groupama AM. En outre, les écarts conjoncturels se réduisent entre les pays (la France, l'Italie et l'Espagne auraient des rythmes de croissance similaires) donnant plus de crédit à un rebond cyclique robuste. Toutefois, cette amélioration de l'environnement économique n'est convaincante ni sur le plan conjoncturel, ni sur le plan conjecturel, indique le chef économiste Christophe Morel.

Sur le plan conjoncturel, la dynamique des indicateurs avancés dans le secteur industriel perd de l'impulsion, reste en grande partie liée au secteur automobile et ne s'améliore que modestement dans les services.

Dans la construction, le climat des affaires reste très déprimé et devrait le rester jusqu'à 2015 eu égard à la durée des cycles dans ce secteur (qu'ils soient haussiers ou baissiers).

Sur le plan conjecturel, l'heure reste à l'ajustement des bilans à la fois dans les secteurs privé et public. Dans l'ensemble, les entreprises restent endettées si bien qu'elles cherchent à maintenir la rentabilité au lieu d'investir, et sont frileuses à recruter sauf pour des emplois précaires. Du côté du secteur public, au regard des ratios d'endettement, il est difficile d'imaginer une baisse significative de la pression fiscale si bien que les ménages devraient plutôt reconstituer leur épargne au lieu de consommer, précise Groupama AM.

Au total estime Christophe Morel, la zone euro bénéficie de l'amélioration de l'environnement international, mais la reprise ne devrait pas être « normale » dans le sens où les moteurs domestiques (consommation, investissement, construction) ne prendront pas le relais des exportations.