PARIS, 20 septembre (Reuters) - Le directeur général allemand du Mécanisme de solidarité européen, Klaus Regling, a déclaré mercredi que l'Union européenne n'avait aucun besoin d'intégration budgétaire totale ou de quelque nouveau mécanisme débouchant sur des transferts supplémentaires entre Etats membres.

Dans une intervention à Sciences-Po Paris, il a estimé que les transferts des pays riches vers les autres étaient déjà significatifs et que, si les fonds destinés à accélérer la convergence pouvaient être améliorés, la nécessité de créer des instruments nouveaux ne s'imposait pas.

"Nous n'avons pas non plus besoin d'un grand budget additionnel pour faire face à des chocs symétriques", a-t-il dit comme pour tempérer les appels du président français Emmanuel Macron en faveur d'un budget de la zone euro d'une taille significative.

Klaus Regling a cependant jugé qu'une capacité budgétaire commune permettant d'aider un pays à surmonter un choc économique asymétrique, un sujet qui fait actuellement l'objet de discussions, pourrait être utile.

"Un pays touché par un choc asymétrique recevrait des fonds pendant une crise mais devrait les rembourser une fois qu'il s'en serait sorti", a-t-il dit, "ainsi, le fonds ne mènerait pas à des transferts permanents ni à une mutualisation de dette".

Le directeur général du MSE s'est dit en revanche favorable à la nomination d'un président permanent de l'Eurogroupe qui pourrait ensuite devenir ministre des Finances de la zone euro, "une fois que ses compétences auront été clairement définies". (Leigh Thomas, version française Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse)