Francfort (awp/afp) - Les conditions de crédits déjà avantageuses en zone euro ont peu changé pour les entreprises au troisième trimestre mais ont continué à s'améliorer pour les ménages, a annoncé mardi la Banque centrale européenne (BCE).

Les conditions auxquelles sont négociés les nouveaux prêts aux entreprises sont "restées globalement inchangées" de juillet à septembre, en se détendant de seulement 1% et ce alors qu'"une poursuite de l'amélioration était attendue", indique l'institution de Francfort (ouest) dans son étude trimestrielle sur le crédit bancaire.

Cela s'explique essentiellement par une intensification de la concurrence entre banques, les perceptions du risque et les contraintes de bilan, selon la BCE.

Les banques de la région ont en revanche davantage assoupli les critères qu'elles utilisent pour évaluer la solvabilité des particuliers pour les prêts immobiliers (de 11%, après 4% au trimestre précédent) et le crédit à la consommation (de 4%, après 1% au trimestre précédent), selon cette étude basée sur un sondage auprès de 141 établissements de la zone euro.

Cette tendance devrait se poursuivre jusqu'à la fin de l'année. Pour le quatrième trimestre de 2017, les banques s'attendent à ce que les conditions de crédit pour les prêts aux entreprises restent à nouveau inchangées, alors qu'elles anticipent un net assouplissement des prêts au logement (-3%) et du crédit à la consommation (-2%) pour les ménages.

La demande de prêt a continué quant à elle d'augmenter dans tous les secteurs de juillet à septembre, étant soutenue par le bas niveau des taux et les projets d'investissements ainsi que par les attentes de marché favorables dans l'immobilier.

L'argent des banques qui transite au guichet de la BCE étant soumis à un taux rédhibitoire de -0,40%, la marge nette d'intérêts des instituts de crédit s'érode mais le dispositif "est évalué par les banques comme ayant eu un impact positif sur leurs volumes de prêts", relève par ailleurs la BCE.

L'institution gardienne de l'euro devrait selon toute vraisemblance maintenir lors de sa réunion de jeudi ses taux directeurs à leur plus bas niveau historique. Les économistes attendent en revanche l'annonce d'une réduction de son aide à la conjoncture, en diminuant sensiblement le rythme mensuel de son programme controversé de rachat de dettes privée et publique à compter de 2018.

afp/rp