Bruxelles (awp/afp) - La croissance du secteur manufacturier de la zone euro a fortement progressé en juin, atteignant son plus haut depuis 6 mois, seuls les fabricants français enregistrant de mauvaises performances, selon l'indice PMI publié vendredi par le cabinet Markit.
Le PMI manufacturier s'établit à 52,8 contre 51,5 en mai, ajoute le cabinet dans son communiqué, précisant que "tous les pays couverts par l'enquête enregistrent une expansion, à l'exception de la France".
Lorsque l'indice est supérieur à 50 points, cela signifie que l'activité progresse tandis qu'elle se replie s'il est inférieur à ce seuil.
Cette hausse résulte selon Markit "d'une croissance du volume des nouvelles commandes tant sur les marchés intérieurs que sur les marchés à l'export".
"La croissance du secteur est menée par un regain d'activité en Allemagne (54,5) et en Autriche (54,5), où les taux d'expansion atteignent leur plus hautclp niveau depuis respectivement février 2014 et mai 2011", poursuit le cabinet.
La croissance est également en hausse en Italie (53,5), en Espagne (52,5) et en Irlande (53,0), mais elle ralentit aux Pays-Bas (52,0).
La Grèce repasse pour sa part "en territoire positif" pour la première fois depuis 6 mois (50,4), ce qui lui permet d'atteindre "son plus haut niveau depuis 25 mois".
Seule la France enregistre une contraction au mois de juin, avec un indice à 48,4.
"L'indice PMI aurait sans doute pu se redresser davantage si les grèves en France n'avaient pas perturbé l'activité de nombreuses entreprises", explique Chris Williamson, économiste chez Markit.
Ce dernier note également que les données ont été recueillies avec l'annonce du Brexit et que son impact "ne se reflète pas encore sur le niveau de l'indice PMI".
"L'incertitude" liée au "retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne devrait avoir de fortes répercussions, du moins sur le court terme, sur les dépenses des entreprises et des consommateurs, entravant la croissance de la zone euro au cours des prochains mois", ajoute-t-il.
Le niveau de l'indice en juin "est relativement encourageant", estime également Howard Archer, analyste chez IHS. "Cependant, les fabricants de la zone euro vont s'inquiéter que la demande à la fois sur le marché domestique et les marchés étrangers (plus particulièrement le Royaume-Uni) puisse être affaiblie de manière significative" par le Brexit.
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