Francfort (awp/afp) - Les entreprises et les ménages de la zone euro ont de nouveau pu profiter de conditions de crédits plus avantageuses au deuxième trimestre, annonce mardi la Banque centrale européenne (BCE).

Les conditions auxquelles sont négociés les nouveaux prêts au secteur privé se sont améliorées d'avril à juin "après une détente déjà observée au trimestre précédent, et ce alors qu'une légère contraction était attendue", indique l'institution de Francfort (ouest) dans son étude trimestrielle sur le crédit bancaire.

Les banques de la région ont assoupli les critères qu'elles utilisent pour évaluer la solvabilité de leurs clients aussi bien pour les crédits aux entreprises que pour les prêts immobiliers aux particuliers, selon cette étude, basée sur un sondage auprès de 142 établissements de la zone euro.

Dans le détail, les standards de crédit, c'est-à-dire les critères appliqués par les banques pour accepter de prêter, se sont détendus de 3% en faveur des entreprises au deuxième trimestre, après une baisse de 2% de janvier à mars.

Cela s'explique essentiellement par une intensification de la concurrence entre banques pour ce type de clientèle, selon la BCE.

L'amélioration des standards de crédit dans l'acquisition de logement montre de son côté un solde favorable de 4%, un léger ralentissement comparé aux 5% du premier trimestre.

Côté demande, "les activités de fusions et d'acquisitions ainsi que les investissements fixes ont apporté une contribution importante et croissante à la demande de crédits par les entreprises", souligne encore la BCE, un signe de la reprise bien engagée en zone euro. Et les taux très bas ont de nouveau encouragé aussi bien les industriels que les particuliers à avoir recours au crédit.

Depuis 2015, la BCE a non seulement ramené ses taux directeurs à leur plus bas niveau historique, mais aussi inondé le marché de liquidités, via ses programmes de crédits très bon marché aux banques et de rachat chaque mois de dizaines de milliards d'euros de dette publique et privée.

Cette politique exceptionnelle de soutien à l'économie a permis de soutenir la croissance de la zone euro et de refouler le spectre de la déflation.

La BCE cherche désormais à réduire progressivement son aide à la conjoncture, en commençant par son programme controversé de rachat de créances et devrait en dire plus à ce sujet à partir de la rentrée, selon les économistes.

afp/lk