Lion Capital, qui s'est déjà illustré en France en rachetant notamment l'enseigne Picard Surgelés en 2010, conduira cette acquisition aux côtés d'Alain Afflelou et de la direction de son enseigne.

La vente d'Alain Afflelou était attendue ces derniers mois comme un test pour le marché du private equity et la capacité des fonds à monter des LBO (rachats avec effet de levier), ces opérations financières qui nécessite une levée de dette importante.

"La transaction devrait être finalisée au cours du mois de juin 2012, après l'obtention de l'accord des autorités européennes de la concurrence", peut-on lire dans ce communiqué qui précise que les instances représentatives du personnel seront consultées cette semaine.

Le rachat intervient alors que l'opticien, connu pour mettre en scène son fondateur dans ses publicités, a annoncé début 2011 le lancement d'une nouvelle activité dans la distribution de produits d'aide à l'audition.

Aucune valorisation ou détails financiers n'ont été communiqués si ce n'est que le groupe a réalisé près de 800 millions d'euros de chiffre d'affaires dans l'ensemble de son réseau en 2011. Une source proche du dossier a indiqué à Reuters que la transaction valoriserait Afflelou à 780 millions d'euros.

Des sources bancaires avaient indiqué à Reuters fin mars que l'opération pourrait se faire grâce à un montant de dette d'environ 300 millions d'euros. Selon ces sources, le fonds d'investissement Bain était aussi en course pour racheter l'opticien.

Le fonds Bridgepoint avait sorti Afflelou de la Bourse en 2006 pour une valorisation de 500 millions d'euros.

Une réintroduction en Bourse avait été envisagée l'année dernière mais les conditions de marché étaient devenues très instables avec l'exacerbation de la crise de la zone euro.

L'une des inquiétudes majeures pour l'industrie du capital investissement en 2012 est de trouver des financements bancaires et obligataires suffisants pour réaliser des transactions, les banques françaises ayant drastiquement restreint les crédits.

Julien Ponthus et Simon Meads, édité par Wilfrid Exbrayat