Rodriguez Group chute de 10,71% à 1,75 euro après avoir atteint un plus bas historique de 1,70 euro, pénalisé par la publication de résultats semestriels dégradés. Dans son communiqué, le spécialiste français des yachts de luxe a également fait part des doutes des commissaires aux comptes quant à la continuité de son exploitation. Au premier semestre de son exercice 2013-2014, le groupe a accusé une perte nette de 44,4 millions contre une perte de 15,7 millions au premier semestre 2012/2013 en raison de l'ampleur de sa perte financière.

En effet, suite à la résolution de plans de sauvegarde en cours à l'ouverture de l'exercice 2013/2014, l'actualisation de la dette moratoriée constatée en 2010 a dû être reprise en globalité sur la période. Rodriguez a ainsi constaté une charge de 35,8 millions sur le premier semestre, conséquence de cette reprise d'actualisation.

La perte opérationnelle courante s'est, elle, réduite, passant de 12 à 4,9 millions. Le groupe de Golfe-Juan explique cette nette réduction par les efforts entrepris pour rationaliser l'activité.

Le chiffre d'affaires a reculé à 15,7 millions d'euros, contre 21,2 millions à la même période un an plus tôt.

Rodriguez Group a précisé que la trésorerie dégagée par l'activité restait insuffisante pour assurer à la fois le paiement des charges courantes et le remboursement du passif ancien, d'où l'ouverture d'une nouvelle procédure collective.

Le marché des yachts de luxe a été gravement touché par la crise financière de 2008. En 2009-2010 le groupe avait par ailleurs été affecté par des ennuis judiciaires de son président de l'époque, Alexandre Rodriguez, à la suite d'un coup de filet contre le grand banditisme marseillais.

(P-J.L)