Ce dernier, premier actionnaire d'Akzo Nobel avec une participation de 9,5%, tient Antony Burgmans pour responsable du rejet par le groupe néerlandais d'une offre de 26,3 milliards d'euros par son concurrent américain PPG Industries et voudrait de ce fait le voir partir.

De concert avec York Capital Management, qui détient une part de 0,6% dans le propriétaire de la marque Dulux, Elliott avait lancé début juillet une deuxième procédure en justice visant à contraidre Akzo Nobel de réunir une assemblée générale extraordinaire dédiée à l'avenir d'Antony Burgmans à la tête du groupe.

Un tribunal d'Amsterdam a jugé cette requête prématurée, étant donné qu'Akzo Nobel avait déjà convoqué une assemblée générale extraordinaire pour le 8 septembre. Elle a ajouté que cette réunion devait être l'occasion à la fois d'une explication de texte sur les raisons du rejet de l'offre de PPG et d'un rétablissement des liens entre différents actionnaires.

"Après cette AG, il reviendra aux actionnaires de tirer leurs conclusions et, le cas échéant, de décider de la marche à suivre", précise le tribunal.

Pour Elliott Advisors, le tribunal a reconnu le droit aux actionnaires de remercier un membre du conseil de surveillance, ajoutant qu'il revenait maintenant à Akzo "d'expliquer de manière convaincante ses décisions" lors de la réunion de septembre.

AkzoNobel a dit avoir pris acte de la décision du tribunal, ajoutant attendre avec impatience la tenue de l'AG.

Une première tentative entreprise par Elliott Advisors pour forcer AkzoNobel à faire voter ses actionnaires sur le sort d'Antony Burgmans avait été rejetée mai par le tribunal de commerce d'Amsterdam.

Fin juillet, Akzo Nobel a déclaré qu'Antony Burgmans quitterait ses fonctions en avril 2018, soit à la fin de son mandat. Par ailleurs, toujours le mois dernier, le groupe a dit que son directeur général Ton Büchner, qui était également opposé au projet de rachat de PPG, quittait ses fonctions pour raisons de santé pour être remplacé par le chef de sa division chimie, Thierry Vanlancker.,

En vertu de la réglementation boursière néerlandaise, PPG, qui a renoncé début juin à lancer une offre hostile, ne pourra pas revenir à la charge sur Akzo Nobel avant novembre au plus tôt.

(Bart Meijer, Benoit Van Overstraeten pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : AkzoNobel, PPG Industries, Inc.