PARIS (Agefi-Dow Jones)--Critiqué pour la rémunération de ses dirigeants et le niveau de sa dette, le groupe de médias Lagardère (MMB.FR) a obtenu jeudi le soutien de ses actionnaires, qui ont largement adopté l'ensemble des résolutions qui leur étaient soumises.
L'assemblée générale qui s'est tenue au Carrousel du Louvre à Paris a également rendu un avis favorable à la rémunération des principaux dirigeants du groupe, dont l'augmentation au cours des dix dernières années était pointée du doigt par l'Association de défense des actionnaires minoritaires (Adam).
Lors de cette réunion, le gérant commandité Arnaud Lagardère a défendu la stratégie mise en oeuvre et repoussé les critiques du fonds Amber Capital concernant l'endettement. "Nous sommes tout sauf endettés, nous avons le contrôle de notre endettement", a-t-il déclaré, en pointant la baisse du 'gearing' (ratio de levier financier) de 2,4 à 2,2 au cours de l'exercice 2016.
En portant ce ratio de dette à 3 fois l'Ebitda, le groupe serait même en mesure de dégager une marge de manoeuvre de 500 millions d'euros pour réaliser des acquisitions, a ajouté Arnaud Lagardère, en citant le secteur de l'édition aux Etats-Unis parmi les cibles potentielles.
L'homme d'affaires a également défendu les restructurations mises en oeuvre dans ses activités de presse et de médias, écartant l'idée d'une cession lorsque les conditions de marché ne permettent pas de valoriser suffisamment les actifs concernés.
Dans le cas d'Europe 1, dont les audiences ont fortement baissé ces derniers mois, Arnaud Lagardère a confirmé l'arrivée de Frédéric Schlesinger (Radio France) au poste de vice-président. "Nous allons redresser cette station", a-t-il à nouveau affirmé, tout en estimant que ce processus prendrait du temps.
-Thomas Varela, Agefi-Dow Jones; +331 41 27 47 99; tvarela@agefi.fr ed : ECH
