Barry Diller flatte Bing mais croit en son moteur de recherche
Par La Rédaction
Le patron d'InterActiveCorp (IAC) a lancé son propre moteur de recherche Ask.com, pour concurrencer les géants Google et Microsoft. Convaincu de son potentiel, il assure qu'il n'a pas l'intention de vendre son nouveau jouet, malgré la course à la consolidation du secteur de la recherche sur Internet. Cela ne l'empêche pas de vanter les mérites de Bing, le moteur de Microsoft.
Quel intérêt y a-t-il à lancer des fleurs à Microsoft, alors même que l'homme d'affaires détient un outil concurrent ? Il y a peu, tous les experts imaginaient que « Killer Diller » cherchait à revendre Ask.com. Il ne conteste d'ailleurs pas que le secteur de la recherche sur Internet n'est qu'aux prémices d'un processus inévitable de consolidation. Mais il a finalement rejeté cette solution : « Je ne sais pas quelle forme prendra cette consolidation, mais Ask n'est pas à vendre », a-t-il martelé.
Il est vrai que son moteur a les moyens de tirer son épingle du jeu, avec notamment un système permettant de répondre à des questions posées en langage naturel par les internautes. Il donne un exemple : au lieu de proposer les termes « hôtel » et « Whistler » (du nom de la station de Vancouver), on peut poser une question comme « Où puis-je dormir à Whistler ? » et obtenir une réponse adaptée instantanément. Selon Diller, avec l'explosion de l'Internet mobile, cette fonction permettra à son moteur de se démarquer de la concurrence et de trouver son public.
En fait, Barry Diller parie sur le long terme en estimant qu'il y a une place à prendre entre Google et Microsoft. Mais rien ne dit qu'il ne vendra jamais au prix fort son moteur de recherche, une fois qu'il aura séduit suffisamment d'internautes. C'est sans doute la différence entre faire un coup et faire un gros coup !