Barry Diller mise sur des comiques... et engrange les bénéfices
Par La Rédaction
Barry Diller en sponsor d'une bande de rigolos ? Mais les rigolos en question pourraient bien représenter une véritable petite mine d'or. Le Pdg d'IAC a présenté une nouvelle équipe de comiques du web qui fait fureur outre-Atlantique. Mais Diller nous parle aussi gros sous, et surtout de la manière de gagner de l'argent sur la toile. Et quand on parle de médias et d'argent, il faudrait être fou pour ne pas écouter pieusement les conseils du maître...
Collegehumor.com se compose d'une bande de 25 joyeux drilles à l'humour potache, qui réalisent une dizaine de vidéos par semaines pour trois-francs-six-sous (5 000 à 10 000 dollars) et attirent sur leur site... 6 millions de visiteurs uniques chaque mois !
Quand il parle de ses protégés, Barry Diller est dithyrambique : ce ne sont pas moins que « les nouveaux pionniers du cinéma » qui inventent « une nouvelle manière de faire les choses qui - en plus d'être très bon marché - sont brillantes, très bien produites et terriblement drôles ! ».
Et quand on lui parle de l'amateurisme de ses comiques, Diller rappelle son passé de Pdg opérationnel des studios Paramount et de la Fox : « j'ai pas mal bourlingué dans la programmation. Je crois savoir ce qu'est un niveau de production appréciable ».
Mais à Pasadena, Barry Diller n'a pas passé son temps à nous raconter de bonnes blagues. Il a aussi abordé un sujet plus sérieux : le modèle économique du Net.
Pour lui, il est illusoire de penser que les internautes vont encore pouvoir longtemps accéder gratuitement à du contenu en ligne. D'une manière ou d'une autre, les investisseurs doivent y trouver leur compte. Et pour ce faire, Internet propose aujourd'hui trois sources de revenus qui doivent être utilisées conjointement : la publicité, les abonnements et les transactions.
Hors de ce triptyque, point de salut, explique-t-il.
Comme une confirmation de ces propos, Walt Disney présentait à Pasadena un nouveau service en ligne payant basé sur des abonnements. Le Pdg de la firme aux grandes oreilles, Robert A. Iger, déclarait à Pasadena : « Nous avons aujourd'hui la preuve certaine que, aussi bien dans les médias traditionnels que dans les nouveaux médias, les gens sont prêts à payer pour de la qualité, et ils veulent payer pour ce qu'ils estiment avoir de la valeur ».