Barry Diller, le patron d'InterActiveCorp, vient d'acquérir 510 000 actions Coca-Cola, pour 27,6 millions de dollars. Diller est présent au board de Coca depuis 2002, mais c'est surtout depuis ces derniers mois qu'il s'active particulièrement.

En mars dernier, Diller avait déjà acquis 500 000 titres mais le mouvement avait alors été moins surprenant : le cours de Coca-Cola était, à ce moment, à peu près à son plus bas niveau. La nouvelle montée au capital réalisée par Diller est plus étonnante, le titre ayant déjà regagné 26% sur les six derniers mois.

A travers cette opération, Barry Diller explique lui-même qu'il s'inscrit comme un investisseur de long terme, qui affiche sa confiance dans la capacité de rebond d'une marque aussi prestigieuse que Coca.

Mais il envoie également un message au marché : Diller pense que la sortie de crise se précise et que les consommateurs vont de nouveaux se ruer vers les petites canettes rouges.

Cet avis n'est pas encore partagé par tous. Certes, Coca-Cola vient de présenter des bénéfices trimestriels supérieurs à ses objectifs. Mais dans le même temps, les ventes n'ont pas été à la hauteur des attentes du marché.

Pour Jonathan Moreland, directeur de recherché chez InsiderInsights.com, la nouvelle offensive de Diller est « un signe fort ». Mais il relativise immédiatement : « si 27 millions de dollars représentent une coquette somme pour le commun des mortels, ce n'est pas tant que ça comparé à la fortune de Diller ».

En outre, si les pays émergents ont sensiblement renoué avec la croissance, les pays développés sont encore dans une zone « grise », où les signes de reprise coexistent avec des indicateurs plus inquiétants. Au premier rang de ces signes de mauvais augure, Moreland place le chômage, qui reste à un niveau exceptionnellement élevé aux États-Unis.

Mais même s'il confirme avoir une confiance modérée dans la reprise économique, Moreland confesse que le mouvement de Diller lui donne envie de regarder de plus près l'évolution de Coca-Cola.