Acquis en 2005 pour 1,8 milliard de dollars, Ask.com n'a jamais réellement inquiété ses concurrents. En septembre dernier, seules 2,5% des requêtes étaient effectuées depuis le moteur de recherches de Barry Diller, loin derrière Google (70,9%), Yahoo (15,6%), et Bing (8,9%).

Barry Diller s'est rendu à l'évidence et s'est décidé à stopper les frais, les coûts d'acquisition de trafic devenant trop élevés. « On nous a souvent demandé si nous étions ouverts aux opérations de consolidation dans le marché de la recherche en ligne. La réponse est oui », a indiqué Barry Diller.

Le président d'IAC a jugé « nécessaire » une consolidation du secteur, tout en précisant : « Il est peu probable que nous soyons acquéreur » sur le créneau. Interactive se dit néanmoins prêt à consacrer 10% de sa trésorerie (soit 1,8 milliard de dollars) à des acquisitions dans les prochaines années.

L'idée de Barry Diller est de se concentrer davantage sur les contenus, en particulier la vidéo, afin de rendre le chiffre d'affaires moins dépendant de la seule publicité. Le groupe américain souhaite tirer plus de revenus de partenariats de distribution, à l'image de celui noué avec MTV, qui vient de racheter les droits de certains contenus du site CollegeHumor.com.

Microsoft unique acquéreur potentiel
Confronté à la baisse généralisée des recettes publicitaires, Interactive Corp ne fait pas exception : les profits du pôle médias et publicité, dans lequel est intégré Ask, ont chuté de 30%, pour une baisse du chiffre d'affaires de 11%. Plus globalement, le groupe a enregistré un bénéfice en baisse de 9% au 3ème trimestre, à 336,6 millions de dollars.

Notons que ces résultats ne reflètent pas exactement la santé financière d'Interactive, le bénéfice dégagé sur la période résultant en grande partie du fruit de la revente de Match.com à Meetic. Autre source de revenu non récurrente, la cession d'un paquet d'actions du service de restaurants en ligne OpenTable.

Concernant l'avenir d'Ask.com, Microsoft apparait comme un repreneur idéal. L'éditeur de logiciels a passé la vitesse supérieure dans sa bataille contre Google, comme en témoignent l'accord technologique et publicitaire noué avec Yahoo et le récent lancement du moteur de recherche Bing.