Pour Barry Diller, le combat des chefs entre Bing, le moteur de recherche Microsoft, et Google, est une aubaine. Le Pdg d'InterActiveCorp y voit un appel d'air pour son propre moteur, Ask.com.

Car le petit poucet de la recherche en ligne pourrait devenir très attirant pour l'un des deux champions du secteur. Et de manière générale, assure "Killer Diller", la lutte entre les deux grands devrait booster l'attrait des groupes indépendants.

Aujourd'hui, Ask.com est lié par un contrat d'affiliation à Google. Mais l'accord sera caduc d'ici deux ans et demi et il ne devrait pas être renouvelé. Modeste sur le marché, Ask.com a tout de même pu maintenir sa part de marché sans avoir recours à la publicité, remarque Diller.

Contrairement à ce qui s'écrivait dans la presse spécialisée il y a quelques semaines, Barry Diller ne serait plus disposé à vendre son moteur. Dans la perspective des grandes manœuvres du secteur, IAC est même prêt à renforcer ses investissements pour embellir encore un peu plus la future mariée.

Demandez-le comme vous voulez
Ainsi, Diller annonce l'acquisition d'un nouveau module qui permettra au moteur de répondre à des questions posées en "langage simple" ("natural language") par les internautes. Avec ce genre d'améliorations, Ask est sur la voie du succès, assène Diller.

Pour Barry, une nouvelle tendance doit s'affirmer sur l'industrie du Net : pour les services haut de gamme (les siens, d'après lui) les annonceurs qui veulent communiquer doivent payer une prime à la qualité. Un modèle qu'il affirme voir se concrétiser à travers son site, The Daily Beast, un site d'information piloté par une star des médias aux États-Unis, Tina Brown.

Lorsqu'il pose son regard acéré sur la toile, Diller a sans conteste un petit chouchou, Facebook. Pour lui, le "livre des visages", est l'endroit par excellence où il faut placer ses investissements publicitaires. Et selon Diller, le site de Mark Zuckerberg devrait encore croître à l'avenir.

Concernant les liquidités rondelettes dont disposerait IAC (environ 1,8 milliard de dollars), Diller explique qu'elles serviront soit à augmenter le rendement pour l'actionnaire, soit à investir sur le marché.

Il avoue comprendre la réticence des investisseurs à placer leur argent dans une entreprise qui détient autant de cash, de peur que celle-ci ne finisse par le dilapider de manière futile.