L’été dernier, InterActiveCorp (IAC), propriété du magnat américain Barry Diller, a pris le contrôle de Meetic. Fondé par Marc Simoncini, le site de rencontres a changé de main au profit de son concurrent Match.com (détenu par IAC), qui l’a racheté à l’issue d’une OPA valorisant Meetic près de 345 millions d’euros. Le groupe de Barry Diller a récemment renforcé sa participation dans Meetic, dont il détient désormais 81,07% du capital.

Le leader mondial des rencontres sur Internet s’inquiète maintenant pour les réserve en cash de sa filiale française. Selon Marc Simoncini, qui possède encore une participation dans le site qu’il a créé en 1995, Match.com aurait envoyé un e-mail à Meetic pour s’enquérir du lieu de conservation de son cash.

Le fondateur de Meetic ajoute que le groupe de Barry Diller aurait « suggéré », voir « imposé » à sa filiale de transférer son cash de la banque française où il serait actuellement logé vers une banque américaine.

L’établissement gérant les fonds de Meetic n’est pas précisé, mais les regards se tournent vers l’une des deux banques dont la note a été abaissée il y a quelques jours par Moody’s (Crédit Agricole et Société Générale). La banque de la Défense vient d’ailleurs de faire les frais de la défiance envers le secteur bancaire : le groupe allemand Siemens a retiré plus de 500 millions d’euros des coffres de la Société Générale pour les placer à la BCE.

Meetic dément
Le directeur général de Meetic, Philippe Chainieux, a assuré à l’AFP qu’« aucun transfert de fonds n’a eu lieu » entre l’actuelle banque de Meetic et un établissement américain.