L’objectif d’IAC avec « Proust » est d’aller là ou Google + et Facebook s’arrêtent : l’exploration intime des souvenirs personnels. Le site pose ainsi plus d’un millier de questions pour favoriser les réminiscences, interrogeant ses membres sur leur premier baiser, le plus bel endroit jamais visité…

« Sur le web aujourd’hui, nous partageons des choses triviales, mais pourquoi ne pas aller un peu plus loin, surtout avec les gens dont vous êtes le plus proche ? » fait remarquer Tom Cortese, directeur général du réseau, au site Mobilmedia.

Les adeptes de « Proust » pourront raconter leurs expériences et les classer sous des formes différentes : des chapitres, des cartes localisant chaque épisode ou encore des chronologies par étape. Le site se revendique comme « un moyen de vous aider à raconter votre histoire » toujours d’après Tom Cortese.

Ainsi, « Proust » est le dernier-né d’une nouvelle génération de réseaux sociaux qui veulent concurrencer la création de Mark Zuckerberg, tout en cherchant à s’en distinguer par une présentation et un concept original.

Des réseaux qui se livrent
Pour être rentable, le site entièrement gratuit et sans publicité lancée par la société de Barry Diller a opté pour un modèle économique original, reposant sur la vente aux membres de leur propre album numérique, sous forme d’e-livre ou d’ouvrage papier.

Une idée qui est en fait déjà exploitée, avec succès, pour l’éternel rival de Palo Alto. En effet, le service des postes en Allemagne, Deustche Post, offre contre 27 dollars de conserver pour la postérité les mises à jour, messages et autres photos publiés sur son compte Facebook. De son côté, l’archiviste Ninuku propose pour 24 dollars par an de conserver les messages, les publications sur le mur et autres données du réseau social, dans des livres PDF.

Reste à savoir si « Proust » saura séduire les internautes et si leurs souvenirs referont surface plus facilement derrière un écran plutôt que devant une madeleine, comme semble le croire Barry Diller et IAC.