PARIS, 14 octobre (Reuters) - Claude Guéant a été placé mercredi sous le statut de témoin assisté dans l'enquête sur l'arbitrage qui a soldé en 2008 le litige opposant Bernard Tapie au Crédit lyonnais sur la revente d'Adidas, a annoncé son avocat à l'issue de son audition.

L'ex-ministre de l'Intérieur de l'ancienne UMP - devenue Les Républicains - était secrétaire général de l'Elysée à l'époque de l'arbitrage controversé.

"Les magistrats instructeurs ont considéré qu'il n'y avait pas lieu de le mettre en examen, il bénéficie donc du statut de témoin assisté, ce qui fait qu'il n'est aujourd'hui pas mis en cause dans ce dossier", a déclaré à la presse Me Philippe Bouchez el Ghozi.

Il a expliqué qu'en tant que secrétaire général de l'Elysée, "il s'était borné à se tenir informé de ce recours à l'arbitrage", a-t-il ajouté.

Le parquet de Paris avait requis le 22 juin dernier sa mise en examen pour complicité de détournements de fonds publics commis par un particulier.

Mais les juges n'ont pas suivi ces réquisitions, et l'ont placé sous le statut de témoin assisté, à mi-chemin entre le simple témoin et le mis en examen.

Six personnes ont été mises en examen dans le volet non ministériel de ce dossier, où les juges soupçonnent un "simulacre d'arbitrage" et s'interrogent notamment sur les liens entre Bernard Tapie et l'un des ex-juges du tribunal arbitral.

La directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, ministre de l'Economie et des Finances à l'époque des faits, a aussi été mise en examen dans le volet ministériel du dossier, mais un non-lieu a été requis en sa faveur. (Gérard Bon, édité par Chine Labbé)