PARIS - Emmanuel Macron a donné hier ses directives aux membres du nouveau gouvernement lors du premier conseil des ministres de son quinquennat, insistant sur l'exigence de résultats et sur l'obligation de mettre de côté leurs positions partisanes.

Le chef de l'Etat a dit qu'il lui appartenait de "fixer la stratégie", "donner un cap", tenir l'équilibre des institutions et qu'"il entendait assumer pleinement toutes les prérogatives constitutionnelles qui lui appartiennent", a dit le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner.

Le chef du gouvernement Edouard Philippe, issu des rangs des Républicains dont il a depuis été exclu, sera quant à lui pleinement dans son rôle, a promis Emmanuel Macron, qui a souhaité "un Premier ministre qui arbitre".

Le président de la République, chef des armées, qui sera aujourd'hui au Mali pour son premier déplacement auprès des troupes françaises, a réuni le premier conseil de défense de son quinquennat hier après-midi.

Emmanuel Macron a eu hier un premier entretien téléphonique avec Vladimir Poutine. Les deux dirigeants sont convenus de poursuivre le dialogue sur la Syrie et l'Ukraine et les relations bilatérales, a-t-on appris dans l'entourage du chef de l'Etat français. Vladimir Poutine "a félicité son homologue pour son élection et la composition du gouvernement", a-t-on déclaré.

PARIS - Le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a estimé hier soir sur France 2 qu'il existait des "alternatives" au projet controversé d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), auquel il avait dit son hostilité avant d'intégrer le gouvernement d'Edouard Philippe.

Pour sa première intervention médiatique depuis sa nomination, mercredi, le militant écologiste a concédé un autre point de divergence avec Emmanuel Macron - le chef de l'Etat est favorable à Notre-Dame-des-Landes mais ouvert à la concertation -, sur le nucléaire.

Il a confirmé l'objectif de réduction de la part du nucléaire à 50% à l'horizon 2025 mais a laissé entendre, avec grande prudence, qu'elle pourrait être supérieure.

PARIS - Les candidats de la République En Marche sont crédités de 32% (+3) des intentions de vote pour le premier tour des législatives et devanceraient le Front National (19%,-1) et les Républicains (18%,-2), selon un sondage Harris Interactive-Indeed pour LCP-Assemblée nationale publié jeudi.

La France Insoumise est créditée de 16% (+2) des intentions de vote et le PS et leurs alliés de 6% (-1).

Les élections législatives se tiendront le 11 et 18 juin prochain. La majorité absolue est de 289 sièges à l'Assemblée.

PARIS - La présidente du Front national, Marine Le Pen, a annoncé hier soir sur TF1 sa candidature aux élections législatives dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais.

Contestée en interne depuis sa défaite au second tour de l'élection présidentielle face à Emmanuel Macron (66,1%-33,9%), la fille de Jean-Marie Le Pen, qui siège actuellement au Parlement européen, s'interrogeait sur la manière idoine d'incarner le titre de "chef de l'opposition" qu'elle revendique en France.

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ANKARA - Les Iraniens élisent aujourd'hui leur président lors d'un scrutin qui déterminera si le retour de Téhéran dans le concert des nations est appelé à s'accélérer ou si, au contraire, il va connaître un coup de frein avec l'arrivée d'un conservateur à la tête du pays.

Agé de 68 ans, le président sortant Hassan Rohani, est considéré comme un pragmatique, et a réussi à conclure avec les grandes puissances un accord sur le nucléaire iranien, en 2015. Il brigue un deuxième mandat et demeure favori : un sondage réalisé le 10 mai par l'institut International Perspectives for Public Opinion (Ippo) le donnait toujours gagnant avec 55% des intentions de vote.

Son plus important rival est un conservateur du nom d'Ebrahim Raisi, dignitaire musulman de 56 ans qui a le soutien des gardiens de la Révolution mais aussi de leur milice, les Bassiji, de la mouvance conservatrice ainsi que de deux groupes influents de dignitaires religieux.

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WASHINGTON - Donald Trump a dénoncé la désignation d'un procureur spécial chargé d'enquêter sur les liens entre son entourage et la Russie, la présentant comme la "plus grande chasse aux sorcières" de l'histoire des Etats-Unis.

Il a fait ce commentaire sur Twitter quelques heures après avoir plaidé en faveur d'une enquête approfondie.

Devant l'intensification des pressions à Washington, le ministère de la Justice a désigné mercredi l'ancien directeur du FBI Robert Mueller comme procureur spécial pour enquêter sur les soupçons de collusion entre la Russie et l'équipe de campagne de Donald Trump.

Donald Trump a indiqué qu'il allait annoncer sous peu le nom du successeur de James Comey, qu'il a limogé, et que l'ex-sénateur démocrate Joe Lieberman figurait parmi ses favoris pour diriger le FBI.

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SAO PAULO - La Cour suprême du Brésil a autorisé hier l'ouverture d'une enquête sur le président Michel Temer, à la suite d'informations l'accusant d'avoir approuvé le versement d'un pot-de-vin à un témoin clé dans l'affaire Petrobras afin qu'il reste silencieux, a rapporté la chaîne Globo.

Un peu plus tard, dans une allocution télévisée de cinq minutes, Michel Temer a assuré ne rien avoir fait d'illégal et se féliciter de l'ouverture d'une enquête car ainsi, il pourrait faire la démonstration de son innocence. "Je n'ai acheté le silence de personne", a dit Temer en ajoutant: "Je ne démissionnerai pas!"

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BEYROUTH - Des combattants du groupe Etat islamique ont attaqué hier des villages situés le long de la route reliant Alep à Homs, faisant de nombreux morts, rapportent la presse d'Etat et l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

D'après l'OSDH, il y a eu 52 morts, entre civils et combattants de Daech, et des dizaines de blessés. Une quinzaine de civils, dont cinq enfants, ont été tués.

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ATHENES - Les députés grecs ont adopté hier soir des réformes, une baisse des pensions de retraite et des hausses d'impôts réclamées par les créanciers internationaux d'Athènes pour conclure un examen de suivi des réformes prévues par le plan d'aide et pour obtenir le déblocage d'une nouvelle tranche.

Le gouvernement grec dominé par Syriza (gauche radicale, anti-austérité) espère que l'adoption de ces mesures, quatre jours avant une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles, convaincra les créanciers qu'Athènes peut obtenir une tranche de 7,5 milliards d'euros d'aide et un nouvel allégement de sa dette.

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PARIS - La Cour de cassation a confirmé hier la condamnation de l'homme d'affaires Bernard Tapie et de son épouse à rembourser plus de 404 millions d'euros, obtenus dans le cadre de leur litige avec le Crédit Lyonnais sur la revente du groupe Adidas.

Bernard Tapie a refusé de commenter la décision de la Cour de cassation, mais son avocat, Me Frédéric Thiriez, a déclaré qu'il allait maintenant se tourner vers les juridictions européennes.