BARCELONE/MADRID - Les Catalans élisent jeudi un nouveau Parlement à la faveur d'un scrutin dont le pouvoir central espagnol espère qu'il affaiblira le poids des partis favorables à l'indépendance et mettra fin à leur campagne pour une séparation forcée.

Les derniers sondages donnent séparatistes et unionistes au coude-à-coude. Aucun des six partis du Parlement sortant, dont les sensibilités vont de la gauche séparatiste marxiste à la droite du Parti populaire (PP) du chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, ne devrait être en mesure d'obtenir à lui seul la majorité absolue (68 sièges).

Les bureaux de vote seront ouverts entre 08h00 GMT et 19h00 GMT.

Les Catalans se disent très concernés par ce scrutin, considéré comme un référendum sur le degré de soutien dont bénéficient les indépendantistes depuis la mise de la région sous administration directe du pouvoir central. La participation est attendue à une niveau record, autour de 80%.

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BRUXELLES - La Commission européenne a engagé une procédure contre la Pologne pour risque de violation de l'Etat de droit, susceptible de déboucher sur une suspension des droits de vote de Varsovie au Conseil européen.

Le vice-président de la Commission, Frans Timmermans, a souligné que la constitutionnalité des lois ne pouvait plus être garantie aujourd'hui en Pologne.

Ignorant les avertissements émis par la Commission européenne, le président polonais Andrzej Duda a ratifié deux lois réformant le système judiciaire.

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BERLIN - Le bloc conservateur CDU-CSU d'Angela Merkel et les sociaux-démocrates du SPD ont annoncé qu'ils entameraient le 7 janvier leurs discussions exploratoires et décideraient avant le 12 janvier de mener ou pas de véritables négociations en vue de la formation d'un gouvernement de coalition.

Des représentants conservateurs et sociaux-démocrates se sont réunis hier pour établir ce calendrier et le programme des discussions et disent, dans un communiqué commun, avoir échangé dans une "atmosphère de confiance".

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LONDRES - Damian Green, l'adjoint de la Première ministre britannique Theresa May, a démissionné à la demande de cette dernière, après qu'une enquête interne a démontré qu'il avait menti concernant des éléments pornographiques sur les ordinateurs de son bureau parlementaire.

Une enquête gouvernementale a démontré que les déclarations de Green concernant des éléments pornographiques découverts sur les ordinateurs de son bureau parlementaire en 2008 étaient "inexactes et trompeuses".

Green avait assuré ne pas être au courant de la présence de ces éléments sur ses ordinateurs.

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WASHINGTON - La réforme de la fiscalité voulue par Donald Trump a été définitivement adoptée hier aux Etats-Unis après un dernier vote de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, offrant au président américain son premier succès législatif majeur depuis son arrivée à la Maison blanche.

Cette réforme, qui prévoit 1.500 milliards de dollars (1.300 milliards d'euros) d'allégements fiscaux pour les particuliers et les entreprises, est la plus importante votée aux Etats-Unis depuis la refonte du code des impôts sous la présidence de Ronald Reagan en 1986.

Bien qu'ayant mis l'accent lors de la campagne électorale sur une baisse des impôts pour les classes moyennes, Donald Trump a expliqué lors d'une réunion de son gouvernement avant le vote à la Chambre que la mesure essentielle de son plan était la réduction de l'impôt sur les bénéfices des sociétés qui est ramené de 35% à 21%.

Pour les particuliers, la réforme fiscale conserve le nombre de tranches d'imposition sur le revenu mais ajuste les taux de plusieurs d'entre elles et notamment celui de la tranche la plus élevée. Il est ramené à 37% pour les revenus d'un couple marié supérieurs à 600.000 dollars (500.000 euros), alors qu'il était de 39,6% auparavant pour les revenus au-dessus de 470.000 dollars par an.

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NATIONS UNIES - L'Assemblée générale des Nations unies siégera, fait exceptionnel, en séance spéciale aujourd'hui à la demande d'Etats arabes et musulmans à propos de la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël et d'y transférer l'ambassade des Etats-Unis.

Selon l'observateur permanent de la Palestine auprès des Nations unies, Riyad Mansour, l'Assemblée générale votera sur le projet de résolution demandant le retrait de la déclaration du 6 décembre de Donald Trump sur Jérusalem après le veto opposé par les Etats-Unis à ce texte lundi au Conseil de sécurité de l'Onu.

Ryad Mansour a dit espérer un "soutien massif" de l'Assemblée générale à la résolution. Ce genre de vote, bien que non contraignant, est important politiquement.

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PARIS - Le gouvernement, critiqué y compris au sein de sa majorité pour sa politique migratoire, n'entend pas remettre en cause l'inconditionnalité de l'accueil des migrants et vise à rendre plus "efficace" sa politique de droit d'asile, a assuré hier matin Edouard Philippe.

Des associations d'aide aux sans-abri ont saisi le Défenseur des droits pour dénoncer la décision du gouvernement de mettre en place des équipes mobiles d'agents des préfectures et de l'Office de l'immigration et de l'intégration afin de contrôler les étrangers hébergés dans les centres d'accueil d'urgence.

L'Assemblée nationale va pour sa part mettre en place un groupe de travail afin de préparer l'arrivée du projet de loi asile et immigration du gouvernement, d'ores et déjà critiqué pour plusieurs circulaires renforçant le contrôle des demandeurs d'asile.

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PARIS - Le Premier ministre déclare "assumer complètement" le choix controversé d'avoir affrété pour 350.000 euros un avion privé afin de gagner en temps et en confort pour son retour à Paris après une visite officielle en Nouvelle-Calédonie.

Invité de RTL, Edouard Philippe a dit toutefois comprendre la "surprise" et les "interrogations" des Français alors qu'Emmanuel Macron a fait de la transparence et de la réduction du train de vie de l'Etat l'une des marques de son mandat.

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PARIS - Bernard Tapie et le PDG d'Orange Stéphane Richard sont renvoyés avec quatre autres personnes devant le tribunal correctionnel dans l'affaire de l'arbitrage qui avait permis en 2008 à l'homme d'affaires d'obtenir 403 millions d'euros pour le règlement de son litige avec le Crédit lyonnais.

Bernard Tapie devra répondre d'escroquerie et complicité de détournement de fonds publics, Stéphane Richard, directeur de cabinet de la ministre de l'Economie Christine Lagarde à l'époque des faits, de complicité d'escroquerie et complicité de détournement de fonds publics.

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PARIS - Le principal suspect de la disparition de la jeune Maëlys, Nordahl Lelandais, a été mis en examen pour l'assassinat d'un jeune militaire près de Chambéry (Savoie) en avril dernier, a annoncé le procureur de Chambéry.

L'ancien militaire de 34 ans a été mis en examen pour meurtre en novembre dans l'affaire "Maëlys", du nom d'une petite fille de 9 ans disparue lors d'un mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère), dans la nuit du 26 août au 27 dernier. Aucune trace de la petite fille n'a été retrouvée.

Le résident de Domessin, à une trentaine de kilomètres de Chambéry, est désormais accusé du meurtre d'Arthur Noyer, un jeune homme de 23 ans caporal du 13e Bataillon de chasseurs alpins (BCA).