Ericsson chute de 3,2% à 54,40 couronnes suédoises, les comptes de l’équipementier télécoms s’étant avérés une nouvelle fois plus dégradés que prévu. Ericsson opère non seulement sur un marché en repli, mais est également en pleine réorganisation. Börje Ekholm, directeur général, a annoncé fin mars qu’il souhaitait faire du concurrent de Nokia un groupe plus resserré et plus économe. Cette ambition s'est traduite ce trimestre – comme Ericsson l'avait prévu – par d'importantes dépréciations d'actifs, des provisions sur un contrat et des coûts de restructuration.

L'équipementier télécoms a en conséquence essuyé une perte nette de 10,9 milliards de couronnes suédoises (1,28 milliard d'euros) contre un bénéfice de 2,1 milliards un an plus tôt. Il a aussi dévoilé une perte opérationnelle de 12,3 milliards, à comparer avec un consensus Reuters de -12 milliards et un bénéfice de 3,5 milliards au premier trimestre 2016. Hors exceptionnels, le concurrent de Nokia a enregistré une chute de 73% de son résultat opérationnel à 1,1 milliard.

Tout n'est pas négatif dans cette publication : la marge brute, qui est un indicateur très surveillé, est ressortie à 30,5% (contre 33,9% au premier trimestre 2017), surpassant le consensus Bloomberg s'élevant à 30%.

Les ventes d'Ericsson ont, elles, chuté de 11% à 46,4 milliards de couronnes au premier trimestre là où le marché anticipait 47,3 milliards. Le groupe a indiqué qu'il allait faire le tri parmi ses contrats de gestion des réseaux, dont la rentabilité est insuffisante. L'impact négatif sur les ventes pourrait atteindre jusqu'à 10 milliards de couronnes d'ici 2019.

Börje Ekholm a réaffirmé anticiper des "améliorations significatives" de la performance du groupe en 2018. Au-delà, le directeur général vise au moins un doublement de la marge opérationnelle, hors restructurations, par rapport à 2016.