PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le fabricant de stylos, briquets, rasoirs et articles promotionnels Bic (BB.FR) a confirmé mercredi ses objectifs pour 2018 malgré un nouveau recul de son activité et de son bénéfice net au premier trimestre 2018, dans un environnement de marché difficile pour plusieurs de ses produits phares.

Le résultat net du groupe est ressorti à 48,6 millions d'euros sur la période, contre 49,5 millions sur les trois premiers mois de 2017, en baisse de 1,9% sur un an. Le bénéfice d'exploitation normalisé a atteint 69,6 millions d'euros, en recul de 14%.

De son côté, le chiffre d'affaires s'est inscrit à 415,4 millions d'euros, en repli de 12,2% à données publiées et de 1,5% à base comparable. La marge d'exploitation normalisée a ainsi reculé à 16,7%, contre 17,1% au premier trimestre 2017.

"Les résultats du premier trimestre 2018 de la Papeterie sont encourageants. Dans les Briquets, nous avons bénéficé de gains de distribution dans les réseaux traditionnels et d'une meilleure visibilité en magasin. Dans les Rasoirs, le chiffre d'affaires a continué d'être affecté par la déstabilisation de la catégorie (...) La performance du Brésil reste faible, comme nous l'avions anticipé, en raison notamment de conditions de marché difficiles et de l'ajustement du niveau des stocks chez nos distributeurs", a commenté le PDG de Bic, Bruno Bich, cité dans un communiqué. "Nous restons déterminés à atteindre nos objectifs 2018", a-t-il ajouté.

Le consensus établi par Factset tablait en moyenne sur un résultat net de 51 millions d'euros, sur un résultat d'exploitation de 71 millions d'euros et sur un chiffre d'affaires de 429 millions d'euros.

Dans l'activité papeterie, la croissance organique des revenus a atteint 2% sur un an et la marge d'exploitation normalisée ressort à 6,3%, contre 3,6% sur la même période de 2017.

Dans l'activité briquets, le groupe a accusé un repli de 0,5% de ses revenus en données organiques, pour une marge d'exploitation normalisée de 35,7% contre 37,2% au premier trimestre. La directrice des relation investisseurs, Sophie Palliez-Capian, a indiqué lors d'une conférence téléphonique que la pratique de la cigarette électronique n'avait pas eu "d'effet notable sur nos ventes jusqu'à présent" et qu'il était difficile d'évaluer l'impact potentiel de la nouvelle génération de cigarettes électroniques dans la mesure où elle n'a connu un développement significatif que dans un seul pays, le Japon.

Le chiffre d'affaires de l'activité rasoirs a chuté de 6% en données comparables et la marge d'exploitation est passée de 12,3% à 7,9%.

Pour 2018, Bic vise une croissance organique de 1% à 3% de son chiffre d'affaires. Hors effets de change, le fabricant de produits de consommation table par ailleurs sur une marge d'exploitation normalisée comprise entre 17 et 18%.

"Les principaux facteurs pouvant affecter la performance des ventes comprennent la poursuite de la pression concurrentielle dans les rasoirs, de nouvelles réductions de stocks chez les distributeurs et la poursuite de la faiblesse de l'économie brésilienne", a expliqué Bic. "La marge brute sera affectée par une hausse du coût des matières premières et des dépréciations plus élevées, tandis que nous continuerons à investir de manière ciblée dans le soutien à la marque et les dépenses opérationnelles", a ajouté le groupe. "L'environnement de marché est difficile mais il reste conforme à nos attentes", a résumé Sophie Paillez-Capian.

Bic avait annoncé en février dernier un important changement de gouvernance, avec la séparation des fonctions de directeur général et de président du conseil d'administration, à compter du 16 mai. A cette date, Bruno Bich quittera ses fonctions et sera remplacé par son fils, Gonzalve Bich, au poste de directeur général et par Pierre Vareille en tant que président du conseil d'administration.

-Julien Marion , Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 94; jmarion@agefi.fr ed: VLV

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