A 12h39, le titre perdait -6,71% à 6,731 euros à la Bourse de Francfort, la plus forte baisse du Stoxx 600.

En juillet, la banque avait annoncé la suppression de 18.000 emplois dans le cadre d'une restructuration qui devrait lui coûter 7,4 milliards d'euros. Elle vise un retour à l'équilibre en 2020.

Christian Sewing, président du directoire, a indiqué que les quatre divisions principales du groupe avaient été bénéficiaires. "Ces résultats trimestriels ne sont que des données intermédiaires, mais ils sont encourageants", a estimé Christian Sewing, dans une lettre adressée au personnel.

Les analystes, incertains de l'ampleur des coûts de restructuration que la banque prévoyait d'afficher au cours du trimestre, s'étaient gardés de donner des estimations.

"Il faut vraiment chercher pour trouver quelque chose de positif dans les résultats de Deutsche Bank ce trimestre", a observé Octavio Marenzi, directeur du cabinet de conseil en gestion Opimas.

Le produit net bancaire de Deutsche Bank a chuté de 15% à 5,3 milliards d'euros contre 5,6 milliards d'euros attendus en moyenne par les analystes sondés par Refinitiv.

La banque attribue cette baisse à sa décision d'arrêter son activité sur les marchés actions, aux incertitudes macro-économiques et aux taux négatifs.

BAISSE DE SON REVENU SUR LE MARCHÉ OBLIGATAIRE

Le revenu de l'activité sur les marchés obligataires, traditionnelle vache à lait de la banque, a baissé de 13% ce qui témoigne de la faiblesse persistante de sa division de banque d'investissement.

Deutsche Bank, fondée en 1870, est considérée comme l'une des banques les plus importantes du système financier mondial, aux côtés de JPMorgan Chase, de Bank of America et de Citigroup.

Face aux difficultés et des résultats décevants, la première banque d'Allemagne s'est lancée dans l'une des plus vastes réorganisations pour une banque d'investissement depuis la crise financière.

Sur les 18.000 suppressions de postes prévues, Deutsche Bank en a supprimés 1.500 au troisième trimestre mais le nombre d'employés de sa banque d'investissement a augmenté avec l'arrivée de nouveaux diplômés.

Deutsche a en outre souligné les progrès réalisées dans la réduction des 74 milliards d'euros d'actifs pondérés des risques, l'un des éléments essentiels de son plan de restructuration.

(Tom Sims, Arno Schuetze, Patricia Uhlig et Hans Seidenstuecker, Laetitia Volga pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)