"Je ne vois aucun intérêt" à une fusion a déclaré Hiroto Saikawa qui a ajouté : "je pense que cela aurait des effets collatéraux".

Carlos Ghosn, le PDG de Renault-Nissan avait dit réfléchir aux alliances capitalistiques entre les deux groupes, dans un entretien au Nikkei publié la semaine dernière.

Carlos Ghosn avait déclaré au quotidien financier qu'il était nécessaire de "prendre en considération les points de vue de toutes les parties intéressées" dans l'examen de la structure des participations croisées des deux entreprises ajoutant qu'il mettrait en place un nouveau cadre d'ici la fin de son mandat prévue en 2022.

En mars, Reuters avait rapporté que les deux groupes avaient engagé des discussions sur un renforcement de leur alliance qui pourrait déboucher sur le rachat par le constructeur japonais de l'essentiel de la part de 15% détenue par l'Etat français dans le capital de Renault, ce qui pourrait constituer le prélude à une fusion

"Trouver un équilibre à travers une relation actionnariale est nécessaire" afin d'éviter de créer des inquiétudes et d'entrer dans jeux de pouvoir, a dit Saikawa.

"Le but de l'alliance est de maintenir l'indépendance de ses membres et de maximiser la croissance de chacun d'eux", a-t-il ajouté.

Depuis la création de l'alliance en 1999, plusieurs projets de fusion entre les deux groupes ont échoué, l'Etat français, premier actionnaire de Renault s'y étant toujours opposé.

Renault, qui détient 43,4% de Nissan, a passé en 2015 un accord avec son associé nippon qui a permis de désamorcer un conflit avec le gouvernement français. Nissan détient pour sa part une participation majoritaire de 34% dans Mitsubishi et de 15% dans Renault, mais sans droit de vote.

(Bureau de Bangalore, Marc Joanny pour le service français)