Poweo a réagi le soir même en publiant un communiqué précisant que si des banques d'affaires ont bien été mandatées, leur mission consiste à « accompagner un plan de développement industriel et commercial » du groupe, ajoutant : « Aucune décision n'a été prise à ce jour ».

Mercredi matin, sur les ondes de Radio Classique, Charles Beigbeder a déclaré, en réponse à un éventuel rachat par l'allemand E.ON : « Cela fait partie des options stratégiques que nous pourrions éventuellement être amenés à considérer mais pour l'instant il n'y a absolument rien de tel et on est encore loin de pouvoir annoncer quelque chose de concret. »

« Il y a plusieurs options, y compris celle de ne rien faire [...] parce que finalement la société va assez bien », a-t-il ajouté. Rappelons que le groupe a essuyé une perte nette de 18,8 millions d'euros au cours du premier semestre 2008.

De son côté, Verbund, actionnaire à 30% de Poweo, a saisi l'Autorité des marchés financiers (AMF) afin de déterminer l'origine de la fuite. Le groupe autrichien aura son mot à dire sur toute opération majeure en lien avec le capital de Poweo.

Des commerciaux peu scrupuleux
Par ailleurs, Poweo a obtenu un jugement défavorable dans le litige qui l'opposait à plusieurs communes du Nord. Depuis le début du mois, des commerciaux du concurrent d'EDF se livraient à un porte-à-porte quelque peu particulier : plusieurs clients se sont plaints de la visite de pseudo-agents EDF qui s'étonnaient qu'une réduction de 10% n'avait pas été accordée à leurs hôtes.

Le maire (PC) de Houdain a alors pris un arrêté municipal interdisant le démarchage des commerciaux de Poweo dans sa commune. Une décision contestée par le groupe énergétique, qui a saisi la justice pour lever cette interdiction. En vain. Le juge des référés du tribunal de Lille a estimé qu'il n'y avait pas urgence à suspendre cet arrêté, rapporte La Voix du Nord (21/01).