« Chaque fois que Thales propose une solution, tout est refusé par Safran. Thales fait un effort, et c'est toujours non » a déclaré la semaine dernière Charles Edelstenne, évoquant les difficultés relatives au « grand projet industriel » dont parlait le ministre de la Défense Gérard Longuet dans un entretien accordé aux Echos il y a quelques semaines. Le partage d’actifs doit permettre de regrouper un certain nombre d’activités des deux groupes pour en faire un géant mondial de l’optronique.

Les discussions engagées l’année dernière ont repris en mai dernier ; elles pourraient conduire à un rapprochement entre Thales et Safran si un accord pouvait être trouvé. Mais en dépit de l’optimisme affiché par Laurent Collet-Billon, Délégué général pour l’armement, qui estimait en mai dernier dans un article paru dans les Echos qu’un « accord (était) possible dès cet été », tout porte à croire que les principaux intéressés ne semblent pas encore avoir pu trouver un terrain d’entente.

Dans le même communiqué, le groupe Safran estimait quant à lui qu’il était impossible « d'évaluer la possibilité d'aboutissement de ces discussions ni de préciser les modalités de mise en œuvre d'un éventuel accord ».