Le fonds d'investissement de David Bonderman, TPG, a annoncé son intention d'introduire en Bourse une partie du capital qu'il détient dans le deuxième distributeur australien, Myer Group.

L'opération, menée conjointement avec la famille Myer, le fonds d'investissement Blum Capital et le Pdg de Myer, Bernie Brookes, porterait sur plus de deux milliards de dollars australiens.

Preuve de la confiance qu'affiche le patron Bernie Brookes, celui-ci vient de signer un nouveau programme d'achat d'actions préférentielles d'ici 2012, avec des contraintes particulièrement lourdes quant à leur réalisation.

Il ne pourra commencer à vendre ses titres que lorsque la croissance annuelle des bénéfices atteindra 10% et il ne pourra vendre l'intégralité de ses parts qu'à partir du moment où le rendement aura atteint 15%.

Un sacré pari sur l'avenir, quand on sait que le premier distributeur du pays, David Jones, ne table que sur une croissance de 0 à 5% cette année.

Vendre, oui... mais comment ?
Mais TPG doit encore régler la question des modalités de mise sur le marché des titres. Quelle quantité d'action faut-il vendre ? Et à qu'el prix ? On sait seulement aujourd'hui qu'une fourchette de prix comprise entre 3,9$ et 4,90$ par action est envisagée.

Et la réflexion n'est pas anodine : l'élargissement du flottant de Myer pourrait s'avérer être l'opération la plus juteuse pour un fonds d'investissement cette année, selon le Brisbane Times (13/10).

En effet, si l'on ne peut pas encore parler de « miracle australien », le pays affiche un dynamisme étonnant, même pour cette période de reprise des économies industrialisées. Les marchés boursiers du pays sont en plein rush mais, surtout, l'économie réelle se redresse à marche rapide.

Ainsi, la semaine passée, Myer gagnait 2,4% en Bourse après l'annonce d'une baisse du chômage, laissant présager une reprise de la consommation.

De quoi encourager la mise sur le marché des titres Myer. Les analystes se demandent tout de même si Bonderman et ses acolytes n'y seraient pas allés un peu fort. En effet, si le prix s'établit dans le haut de la fourchette, cela représenterait une prime équivalente à 17,3 fois les prévisions de bénéfices pour l'exercice 2009-2010.

Et David Bonderman ne doit pas oublier ses généreux contributeurs. Les investisseurs du fonds TPG ont beaucoup perdu avec la crise, et une belle rentrée d'argent serait particulièrement appréciée.