La crise porte en son sein les réussites du futur
Dans une lettre datée du 30 mars, le fonds TPG annonce à ses actionnaires une nouvelle encourageante : d'ici peu, il y aura de nombreuses opportunités d'investissement juteuses, même si celles-ci ne concerneront pas des opérations de LBO, une des spécialités de l'entreprise.

Dans les six derniers mois, la firme de David Bonderman a recensé pas moins de 140 occasions d'investissement - dont aucun LBO - mais n'en a retenu aucune étant donné les conditions de marché et des valorisations encore trop élevées. Le fonds explique que les opérations de rachat sont rares en raison d'anticipations divergentes entre les vendeurs et les acheteurs.

Les fonds d'investissement à la rescousse des sociétés menacées
Mais d'ici peu, la situation devrait devenir nettement plus favorable : les valeurs de certaines entreprises sont descendues à leur plus bas niveau depuis dix ans et des montants particulièrement importants de crédits qui arrivent à chance dans les prochaines années. Une conjonction d'évènements qui devraient offrir de nombreuses opportunités.

Plusieurs sociétés en détresse vont devoir entamer à la fois des restructurations et des recapitalisations, deux éléments qui en feront des proies de choix.

Pour accompagner sa nouvelle politique, le fonds s'est offert une recrue de choix en la personne d'Alan Waxman, ancien spécialiste des entreprises et marchés en difficulté chez Goldman Sachs. Sa mission sera de construire une division centrée sur le rachat de dettes au sein de TPG.

Les LBO ne sont plus dans l'air du temps
Dans un contexte de raréfaction et de renchérissement du crédit, les fonds LBO doivent trouver de nouvelles méthodes d'investissement qui ne nécessitent pas le recours à l'effet de levier de l'endettement.

En décembre dernier, face à la crise, le fonds de David Bonderman avait permis à ses actionnaires de réduire leurs engagements de 10%. Un peu moins de la moitié des investisseurs auraient alors choisi de diminuer leur contribution.