Le directeur général du groupe Dick Boer a cependant souligné que la rentabilité avait été affectée par une série de facteurs temporaires, notant que son niveau actuel "ne devait pas être vu comme indicatif pour l'ensemble de l'année".

Il a refusé de faire le moindre commentaire sur les discussions de fusion en cours entre Ahold et son concurrent belge Delhaize.

Il y a deux semaines, les deux distributeurs avaient annoncé la tenue de tels pourparlers qui pourraient aboutir à la création de l'un des 20 plus grands groupes de supermarchés au monde avec une forte présence aux Etats-Unis.

Vers 08h45 GMT, le titre Ahold, qui avait perdu plus de 2% dans les premiers échanges, avançait de 0,43% à 18,59 euros à la Bourse d'Amsterdam, évoluant de pair avec l'indice regroupant les valeurs de la distribution européennes (+0,54%).

Depuis le début de l'année, la valeur affiche une hausse de plus de 26% contre +38% pour le titre Delhaize et +18,5% pour l'indice sectoriel.

Aux Etats-Unis, où le groupe réalise les deux tiers de son chiffre d'affaires avec les chaînes Stop & Shop et Giant, Ahold a dit avoir sciemment décidé de ne pas coller complètement à l'inflation. Il souligne que ce sacrifice sur les prix lui a permis de gagner des parts de marché.

Sur son marché domestique, où il exploite la première enseigne néerlandaise Albert Heijn, Ahold a noté que sa marge avait pâti à la fois des coûts induits par ses offres promotionnelles, des investissements dans ses activités de vente sur internet et de coûts de retraite plus élevés.

"Ahold note que ses tendances en termes de parts de marché s'améliorent aux Etats-Unis (...) tandis qu'Albert Heijn a augmenté sa part de marché (...)", relève Pradeep Pratti, analyste chez UBS avec une recommandation "achat" sur la valeur.

Selon Dick Boer, les mesures prises par le groupe ont amélioré son image d'enseigne abordable aux yeux des consommateurs.

"Ces choses prennent du temps. Il faut en quelque sorte reconquérir le coeur des consommateurs", a-t-il ajouté.

Le bénéfice d'exploitation de la période janvier-mars est ressorti à 390 millions d'euros, contre 392 millions au premier trimestre 2014. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un profit de 411 millions d'euros.

Le chiffre d'affaires à taux de change constants a crû de 14,9% à 11,3 milliards d'euros, porté par la hausse du dollar par rapport à l'euro. A taux de changes constants, la hausse des facturations est de 1,4%.

(Toby Sterling; Danielle Rouquié et Benoît Van Overstraeten pour le service français, édité par Véronique Tison)

Valeurs citées dans l'article : DELHAIZE GROUP, KONINKLIJKE AHOLD