Détenue à 49% par Accor et à 51% par Dominique Desseigne-Barrière, la société a déposé son document de base auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF), première étape de son introduction. Selon Le Figaro (09/09), l'opération devrait intervenir à la mi-octobre. Comme prévu, Accor va pouvoir céder sa participation dans le leader français des casinos (31% de parts de marché).

Une valorisation difficile
Reste à fixer le prix de cette participation, un exercice rendu délicat par l'absence d'éléments de comparaison. Quid de son principal rival, le groupe Partouche ? Les analystes se refusent à mettre les deux sociétés sur le même plan, le groupe Partouche étant selon eux positionné sur un créneau moins haut de gamme que son concurrent.

En outre, le groupe de Patrick Partouche traîne le fardeau d'une « problématique d'endettement qui pèse sur son potentiel de développement », considère-t-on chez Société Générale. Si la banque de La Défense valorise le groupe Lucien Barrière entre 700 et 900 millions d'euros, la fourchette varie de 600 millions d'euros pour le minimum (UBS) à 934 millions maximum (Natixis).

La famille Desseigne-Barrière entend conserver ses 51% dans le groupe Lucien Barrière, qui compte 37 casinos et 14 hôtels haut de gamme en France (Fouquet's à Paris, Normandy et Royal à Deauville, etc.). Dominique Desseigne, patron du Groupe Lucien Barrière, détient l'usufruit de cette part, tandis que ses deux enfants disposent de la nue-propriété des titres.