HOLLYWOOD, Floride/WASHINGTON, 23 avril (Reuters) - Donald Trump va prononcer la semaine prochaine à Washington un discours consacré à la politique étrangère afin d'asseoir sa stature présidentielle et commencer à se projeter vers l'élection de novembre prochain, a annoncé vendredi son entourage.

La victoire écrasante du magnat de l'immobilier dans son fief de New York mardi a augmenté ses chances de remporter d'ici la fin des primaires les 1.237 délégués nécessaires pour obtenir l'investiture du parti républicain, quand bien même celui-ci fait tout pour l'en empêcher.

Déterminé à démontrer aux républicains qu'il est déjà tourné vers la présidentielle, Donald Trump a épargné ses rivaux, Ted Cruz et John Kasich, lors d'une interview qui sera diffusée samedi par la chaîne Fox News, pour concentrer ses attaques contre la très probable candidate démocrate, Hillary Clinton, qu'il a qualifiée de "tordue".

L'ex-First Lady est "la pire représentation possible d'une femme", a déclaré le milliardaire. "Nous l'appelons 'Hillary la tordue' parce que c'est une personne malhonnête. Elle a toujours été une personne malhonnête", a-t-il poursuivi.

Devant ses partisans réunis à Harrington, dans le Delaware, Donald Trump, a ajouté que si Ted Cruz, son principal rival, se retirait de la course à l'investiture, il "attaquerait Hillary Clinton comme personne ne l'a jamais vu".

L'ex-secrétaire d'Etat, qui fait campagne en Pennsylvanie, a indiqué vendredi qu'elle ne répondrait pas aux attaques personnelles de Donald Trump.

Le milliardaire, qui bénéficie désormais du soutien de près de la moitié des républicains, selon un sondage Reuters/Ipsos, a jusqu'à présent séduit ses électeurs par son franc-parler mais il sait que s'il est investi par le Grand Old Party, il lui faudra présenter une image plus "présidentielle" pour remporter le scrutin du 8 novembre.

C'est le but du discours qu'il entend prononcer mercredi prochain devant le National Press Club, au lendemain des primaires dans le Connecticut, le Delaware, le Maryland, la Pennsylvanie et Rhode Island, cinq Etats du nord-est des Etats-Unis où les sondages lui prédisent de bons résultats.

Donald Trump prévoit de consacrer l'essentiel de son intervention à la politique étrangère pour combattre l'idée qu'il n'aurait aucune compétence en la matière, a-t-on appris auprès de ses conseillers.

(Steve Holland à Hollywood (Floride), Doina Chiacu et Susan Cornwell à Washington; Tangi Salaün pour le service français) )