PARIS - François Hollande et Bernard Cazeneuve ont fustigé les propos sur les fonctionnaires tenus par Marine Le Pen lors d'un meeting, que le Premier ministre a présentés comme une "menace" et le signe d'une "dérive" de la présidente du Front national.

Lors de son deuxième grand meeting de campagne, Marine Le Pen a pris pour cible les médias, qui mènent selon elle campagne pour Emmanuel Macron, et les juges, mais a également exhorté les membres de la fonction publique à ne pas appliquer certaines consignes de l'exécutif, faute de quoi leurs "responsabilités" seraient mises en jeu.

"Je n'accepterai jamais qu'on puisse mettre en cause les fonctionnaires dans notre République au prétexte qu'ils appliquent la loi et qu'ils font en sorte que la justice puisse travailler", a jugé le président lors d'un discours au siège du Grand Orient de France à Paris.

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PARIS - Axelle Lemaire, secrétaire d'Etat chargée du Numérique et de l'Innovation, a annoncé hier avoir démissionné du gouvernement pour se consacrer à la campagne présidentielle de Benoît Hamon et à sa propre candidature aux élections législatives.

"Je pense avoir rempli ma mission au gouvernement. Je serai désormais plus utile en dehors du gouvernement qu'à l'intérieur", a-t-elle dit dans un entretien à Libération.

Dans un communiqué, François Hollande a fait savoir que le secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie, Christophe Sirugue, allait reprendre son portefeuille.

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PARIS - Le Front national et une faction des Républicains, dont les candidats à l'élection présidentielle sont mis en cause par la justice, ont relancé hier leurs attaques sur le patrimoine de leur adversaire principal, Emmanuel Macron.

Le vice-président du FN, Florian Philippot, interrogé par BFMTV, a ainsi invité la presse à questionner l'ancien ministre de l'Economie sur ce qu'il a fait des revenus perçus quand il était à la banque Rothschild, de septembre 2008 à mai 2012.

Emmanuel Macron a déclaré à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) "un patrimoine faible, très faible, inférieur à la moyenne des Français", soutient le conseiller de la présidente et candidate du FN, Marine Le Pen.

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PARIS - Trois sondages publiés dimanche et lundi confirment la poussée d'Emmanuel Macron, qui distance désormais François Fillon dans les intentions de vote au premier tour de la présidentielle et se rapproche de Marine Le Pen.

Dans un sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match, CNEWS et Sud Radio publié hier, le candidat d'En Marche !, désormais soutenu par le centriste François Bayrou, gagne un point à 24,5%, tandis que celle du Front national reste stable (26%) et que celui de la droite perd un demi-point (20%). Au second tour, Emmanuel Macron battrait Marine Le Pen avec 62% des voix.

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MARSEILLE - La cour d'appel d'Aix-en-Provence a confirmé hier la condamnation de Jean-Marie Le Pen à 5.000 euros d'amende pour des propos tenus en 2013 sur la "présence urticante et odorante" des Roms. La cour a confirmé le jugement de première instance prononcé par le tribunal correctionnel de Nice à l'encontre de l'ancien président-fondateur du Front national, qui était jugé pour provocation à la haine et à la discrimination.

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BAGDAD - Plusieurs milliers de civils ont fui hier l'ouest de Mossoul, où les forces irakiennes se sont emparées d'un pont sur le Tigre qui, une fois réparé, leur permettra d'effectuer la jonction avec les troupes qui ont pris l'est de la ville, dernier grand bastion du groupe Etat islamique (EI).

Il s'agit du pont situé le plus au sud des cinq édifices franchissant le fleuve qui coupe Mossoul en deux.

Les cinq ponts ont été endommagés par des frappes aériennes de la coalition puis par les djihadistes lorsqu'ils ont dû se replier dans l'ouest de la ville, où se trouveraient quelque 750.000 civils.

Dix mille personnes ont quitté les secteurs aux mains de l'EI depuis jeudi, lorsque les forces gouvernementales ont pris position dans le sud de Mossoul.

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GENEVE/NATIONS UNIES - Le Conseil de sécurité des Nations unies vote aujourd'hui sur un projet de résolution préparé par la France et le Royaume-Uni visant à interdire la livraison d'hélicoptères au régime syrien et à sanctionner des dirigeants militaires accusés d'attaques chimiques.

La Russie a promis d'opposer son veto au projet sanctionnant Damas pour l'usage d'armes chimiques contre la population civile.

La réunion du Conseil de sécurité promet donc d'opposer la Russie, allié du régime syrien, aux Etats-Unis, à la France et au Royaume-Uni tandis qu'à Genève, les négociations sous l'égide des Nations unies ont repris après dix mois d'interruption.

La délégation de l'opposition syrienne aux négociations de Genève devrait rencontrer aujourd'hui des diplomates du ministère russe des Affaires étrangères pour évoquer les "promesses non tenues" par la Russie et tenter d'amener Moscou à faire pression sur les représentants de Damas.

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GAZA - Des raids de représailles de l'aviation israélienne ont fait au moins quatre blessés hier dans la bande de Gaza après un tir de roquette dans le sud de l'Etat hébreu, selon des témoins. L'armée israélienne dit avoir visé cinq positions du Hamas, le groupe islamiste qui contrôle le territoire palestinien depuis près de dix ans. Selon l'Etat hébreu, la roquette s'est abattue dans une zone inhabitée et n'a pas fait de victimes.

Aucune revendication n'a été formulée, mais le gouvernement israélien tient le Hamas pour responsable du maintien de l'ordre dans l'enclave qu'il gère seul depuis juin 2007.

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WASHINGTON - Donald Trump a annoncé une augmentation du budget de la Défense des Etats-Unis qu'il a qualifiée d'historique. Son projet de budget fait la part belle au Pentagone, conformément à ses promesses de campagne, et prévoit des coupes partout ailleurs dans le fonctionnement de l'Etat fédéral pour compenser les dépenses accrues en matière de Défense. Le Pentagone devrait bénéficier d'une enveloppe supplémentaire de 54 milliards de dollars avec liberté de dépenser cet argent à sa guise, a expliqué à la presse un responsable de la Maison blanche chargé du budget.

Inversement, tout ce qui ne ressort pas du Pentagone sera source d'économies, à hauteur de 54 milliards. Ce sera en particulier le cas de l'aide internationale.

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BUDAPEST - La Hongrie a entamé la construction d'une deuxième clôture barbelée à sa frontière sud avec la Serbie, a annoncé hier le gouvernement de Viktor Orban. Une première barrière a été érigée en 2015, au plus fort de la crise migratoire en Europe, pour empêcher l'arrivée de centaines de milliers de migrants et réfugiés fuyant pour la plupart la guerre en Syrie.

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ATHENES - L'Institut français de Grèce à Athènes a été la cible dans la nuit de dimanche à lundi d'un incendie criminel qui a fait quelques dégâts mais pas de victime. Un véhicule garé dans l'enceinte du bâtiment a été brûlé et un autre endommagé par les incendiaires, qui ont également brisé des vitres. L'identité et le mobile des assaillants n'ont pas encore été établis. La police soupçonne de jeunes anarchistes, coutumiers de ce genre d'attaques en Grèce.

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PARIS - La Banque postale a officialisé hier le lancement d'une banque 100% en ligne, une annonce qui intervient une semaine après celle du groupe mutualiste BPCE et alors que le secteur est en pleine ébullition, avec l'arrivée attendue d'Orange Bank et la mise en oeuvre de la loi Macron qui facilite la mobilité des clients.

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CAP CANAVERAL, Floride - La société privée SpaceX a l'intention d'envoyer deux "touristes de l'espace" effectuer un vol autour de la Lune à bord d'un vaisseau en cours de mise au point pour les astronautes de la Nasa, a déclaré hier à la presse le patron de l'entreprise, Elon Musk.

Le lancement de ce premier vol touristique à financement privé à destination de la Lune est prévu a priori pour la fin 2018, a ajouté Elon Musk face aux journalistes.

Il n'a pas voulu dire quels seraient les clients de ce vol ni combien ils devraient débourser pour cette mission d'une semaine; il s'est juste borné à dire qu'il ne s'agissait de "personne d'Hollywood".