Tesla Motors fait l'objet de polémiques autour de son OPA sur SolarCity. Plusieurs actionnaires ont appelé le constructeur automobile américain à intégrer deux administrateurs indépendants à son conseil d'administration et d'opter pour la séparation des postes de président et directeur général. Sujet de la discorde, le PDG Elon Musk, actionnaire de premier plan de chacune des deux sociétés (il détient 19% de Tesla et 22% de SolarCity) et cousin du PDG de SolarCity, Lyndon Rive.

Les opérateurs s'interrogent sur un possible conflit d'intérêt. Résultat, deux membres supplémentaires du conseil d'administration de l'entreprise proches d'Elon Musk ont renoncé à participer aux votes sur l'offre d'achat, a révélé Reuters, lundi.

Pour le PDG de Tesla, cette opération entre les panneaux solaires de SolarCity et les activités de Tesla (voitures électriques et batteries domestiques) représente "ce dont le monde a besoin, la solution ultime".

Mais cette analyse n'est guère partagée. Au-delà du manque de synergies qui restent complexes à chiffrer, SolarCity devrait consommer 400 millions de dollars de liquidités l'an prochain et afficher une perte ajustée de près d'un milliard, selon le consensus cité par Reuters.

Tesla, créé en 2003, attend toujours d'être rentable malgré le succès de ses modèles et SolarCity, en Bourse depuis 2012, n'a jamais publié de bénéfice annuel.